Valérie Plante pose ses priorités en vue des élections provinciales
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La mairesse de Montréal, Valérie Plante, a fait savoir aux partis politiques provinciaux quelles sont ses priorités en vue des élections de l’automne: développer l’est de l’île, donner un meilleur accès aux berges, avoir davantage d’écoles et mieux intégrer les nouveaux arrivants.
Mme Plante a lancé ce message dimanche en clôture du congrès de son parti, Projet Montréal. «On veut parler avec les partis politiques du développement de l’est de Montréal. C’est un coin qui a besoin d’amour, besoin d’investissement. Il y a la ligne bleue qui s’en vient, mais ce n’est pas assez, a-t-elle lancé. On pourrait être plus ambitieux au niveau de la mobilité.»
La mairesse a indiqué que les «terres industrielles» de cette partie de l’île étaient «à redévelopper».
En entrevue à Radio-Canada samedi, Luc Ferrandez, a évoqué l’idée de reprendre certains terrains des raffineries de Montréal-Est pour en faire des espaces verts. Mme Plante a convenu qu’il «manque de vert dans l’est de Montréal». «Mais à court terme il n’y a pas de projet de changer les raffineries en parc», a-t-elle nuancé.
Toujours au niveau de la verdure, Valérie Plante souhaite profiter du départ de Molson et des changements à la tour de Radio-Canada pour donner l’accès aux berges aux citoyens et «être plus proche du fleuve Saint-Laurent».
La mairesse souhaite aussi des règles plus flexibles pour la construction d’écoles parce que «développer une école à Montréal, ça coûte pas mal plus cher qu’à Chibougamau». «Ça suffit de créer de nouveaux quartiers sans écoles, a-t-elle pointé. Ce qui se passe dans Ville-Marie et Griffintown, c’est inacceptable. Je veux que les partis se commettent et disent: “À Montréal, il faut des écoles, on va investir.”»
La chef de Projet Montréal a aussi demandé aux partis politiques provinciaux de trouver des solutions pour retenir la main-d’œuvre et mieux intégrer les nouveaux arrivants au marché du travail. «Toute proposition politique pour retenir les talents sera bien accueillie, le contraire, beaucoup moins», a affirmé Mme Plante durant son discours. En mêlée de presse, celle-ci a précisé que cela ne «ciblait pas un parti» en particulier.
Le pouvoir devenu compromis
Quelque 283 personnes ont pris part à ce premier congrès de Projet Montréal depuis la victoire aux dernières élections.
Bien qu’elle ait essuyé des critiques, notamment par rapport à la hausse de taxes, Valérie Plante a dressé un bilan positif des six premiers mois de son administration. «Moi, je trouve qu’on est pas pire pantoute, a-t-elle lancé. On a fait beaucoup de choses, il y en a beaucoup d’autres à faire. On a quatre ans pour montrer aux Montréalais et aux Montréalaises ce qu’on est capable de faire et leur donner le goût de nous confier un autre mandat.»
La mairesse a mis de l’avant les priorités historiques de Projet Montréal, comme les logement sociaux, la verdure, le transport actif et le transport collectif, un dernier dossier pour lequel elle a dit réserver «des surprises», en plus du projet de ligne rose.
Toutefois, peut-être pour calmer l’ardeur de certains militants, Valérie Plante a rappelé qu’une fois au pouvoir, «il faut qu’on s’adapte, il faut qu’on change». «Exercer le pouvoir, c’est trouver des compromis pour proposer le meilleur projet pour le bien commun, a-t-elle souligné. Des gens vont nous dire qu’on va trop vite ou trop lentement. Il y a des critiques.»
Mme Plante a dit être «très confortable avec ces critiques». «On va rester la cible des attaques. C’est normal, on est au pouvoir. Ça fait partie de la job, a-t-elle soutenu, se défendant d’être antivoiture et antibanlieue. Nos objectifs en transports collectifs et actif ne doivent pas s’opposer aux gens des quartiers excentrés.»