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Ensemble Montréal a «tourné la page» sur les années Coderre

Photo: Josie Desmarais/Métro

Le chef de l’opposition officielle à l’hôtel de ville, Lionel Perez, dit que son parti a «tourné la page» sur l’ère Coderre et souhaite être la voix des Montréalais qui ne sont pas écoutés par l’administration de Valérie Plante.

«Nous, on regarde vers l’avenir. On respecte le choix qui a été fait par [Denis] Coderre. Nous, on doit s’organiser pour démontrer qu’on est non seulement une opposition, mais un parti qui sera prêt à gouverner», a déclaré M. Perez mercredi, à l’occasion de son bilan de fin de session parlementaire.

Le conseiller de Darlington a reconnu qu’être dans l’opposition représentait un «ajustement» pour lui, qui a été au pouvoir pendant plusieurs années. «Lorsqu’on se présente en politique, c’est pour prendre les rênes du pouvoir. On a une vision et on veut faire avancer Montréal dans une certaine direction, a-t-il rappelé. Mais le rôle [de l’opposition] est tout aussi important.»

Il accuse l’administration d’être «dogmatique» dans sa manière de diriger. «Projet Montréal gouverne pour sa base. Ils ont une vision dogmatique et si on n’entre pas dans ce moule, on nous écarte», a plaidé M. Perez, qui veut justement qu’Ensemble Montréal soit «la voix des Montréalais» qui ne sont pas écoutés par l’administration.

Se félicitant d’avoir vu huit de ses 21 motions être adoptées par le parti de la mairesse Valérie Plante, le chef d’opposition a dit qu’il «aurait pu s’attendre à une plus grande ouverture», notamment pour ce qui est de l’étude en commission de certaines propositions, qui ont été rejetées par l’administration.

Lionel Perez a par ailleurs accusé Luc Ferrandez de faire «le sale travail» pendant que la mairesse «représente la Ville et organise des événements». «D’une certaine façon, c’est M. Ferrandez qui prend les grandes décisions, comme Camillien-Houde et le parc Jeanne-Mance», a-t-il avancé.

«Je pensais qu’on en avait fini avec les commentaires de “mononcle”, a répondu Valérie Plante à cette attaque. M. Perez n’a peut-être pas l’habitude de voir des gens travailler en équipe, mais moi je suis la cheffe d’orchestre.» Mme Plante rejette tout dogmatisme, défendant plutôt la «vision» de son administration. «On l’a partagée très clairement pendant la campagne électorale et c’est exactement ce qu’on fait», a-t-elle ajouté.

Mettant de côté ses critiques un instant, le chef de l’opposition a salué la vision de l’administration Plante-Dorais en matière d’espaces verts. «Il faut leur donner le crédit dans leur volonté d’augmenter les espaces verts à Montréal, a-t-il concédé. On verra comment ils gèrent la suite parce que c’est facile d’imposer des réserves foncières sur des terrains, mais il faut s’assurer d’avoir l’argent nécessaire [pour les acquérir].»

Pas de nouveau chef avant 2020
Lionel Perez a réitéré mercredi qu’il était chef seulement de manière intérimaire. «Il fallait remettre le parti sur les rails. On était une bannière autour d’un individu», a-t-il souligné.

Un caucus est prévu cet été pour revoir la gouvernance du parti et décider de la procédure grâce à laquelle un nouveau chef sera nommé. «Vers la troisième année, on aura une course à la chefferie, a soutenu M. Perez. D’ici là, on va développer une plateforme pour montrer qu’on est l’alternative à Projet Montréal.»

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