«Une crise personnelle à Laval»
Au lendemain de l’annonce du retrait du maire de Laval, le numéro 2 de la Ville, Basile Angelopoulos, a dissocié l’administration municipale de la crise dans laquelle est plongé Gilles Vaillancourt qui a été visé par plusieurs perquisitions de l’escouade Marteau. «La seule crise dont je peux parler est sans doute la crise qui affecte M. Vaillancourt personnellement. Il n’y pas d’autre crise que celle-là», a affirmé jeudi M. Angelopoulos.
Le conseiller municipal de Chomedey a été incapable de dire s’il avait toujours confiance en Gilles Vaillancourt. «Le maire a demandé une période de réflexion durant laquelle il veut réfléchir à son futur. Nous entendons respecter cette période de réflexion et nous allons commenter sa décision une fois que nous allons la connaître», s’est-il borné à dire. Il n’a pas été en mesure de préciser la durée du repos de M. Vaillancourt, mais il a mentionné que le premier magistrat devrait donner nouvelle bien avant le 3 novembre 2013, date des prochaines élections municipales.
Les membres du comité exécutif de la Ville de Laval ont assuré que pendant la période de repos de M. Vaillancourt, les services seront maintenus et que l’administration de Laval continuera à fonctionner normalement. L’opposition lavalloise croit que le retrait de Gilles Vaillancourt est stratégique. Si ce dernier renonce à ses fonctions avant le 3 novembre, des élections devront avoir lieu, d’après la Loi sur les élections et les référendums dans les municipalités. S’il y a moins d’un an d’attente avant le prochain scrutin, les électeurs ne seront pas appelés dans l’isoloir.
Emilio Migliozzi, du Mouvement lavallois, croit d’ailleurs que M. Vaillancourt continue de tirer les ficelles de la Ville – bien qu’il soit officiellement au repos – puisqu’il l’a aperçu jeudi sur l’heure du dîner à l’hôtel de ville, ce qui le porte à croire que rien ne changera pendant le retrait temporaire du maire.
Robert Bordeleau, du Parti au Service du citoyen, s’est dit inquiet quant au fonctionnement de la Ville puisque tous les membres du comité exécutif occupent un emploi à temps plein. «Comment une ville peut être gérée avec des employés à temps partiel», a-t-il demandé.
Basile Angelopoulos a indiqué que «le nécessaire» sera fait par le comité exécutif pour assurer le bon fonctionnement de la Ville.
Corruption à Laval?
M. Angelopoulos a admis qu’il y avait une possibilité que Laval soit touchée par la corruption et la collusion. «Personne n’est à l’abri de la tromperie, a-t-il fait savoir. Je n’ai jamais vu des actes de corruption à Laval. Ni mes collègues du comité exécutif. Si c’était le cas, ce ne serait pas toléré.» Il a ajouté que la Ville collaborera avec les enquêtes policières.