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Hochelaga : le centre Dopamine relocalisé

Photo: Ben Goode

Afin de se rapprocher de la concentration des problèmes de toxicomanie dans Hochelaga-Maisonneuve, l’organisme Dopamine déménagera sur la rue Sainte-Catherine.

À la suite de l’annonce d’une nouvelle subvention de 635 000 $ du gouvernement fédéral, le centre Dopamine pourra être relocalisé dans le sud-ouest de l’arrondissement Mercier–Hochelaga-Maisonneuve, point chaud de la toxicomanie, de la prostitution et de l’itinérance dans le secteur.

«Les activités du centre Dopamine étaient hypothéquées par le manque d’espace», explique le directeur-général de l’organisme, Luc Morin. À sa nouvelle adresse, Dopamine sera en mesure d’offrir l’accès à un bureau d’intervention, à des douches ainsi qu’à un service de buanderie, des ressources qui faisaient cruellement défaut à Hochelaga selon M. Morin. «Cet ajout de services vient pallier à un certain retard», concède-t-il.

Des négociations sont toujours en cours pour déterminer l’emplacement final du centre de la rue Sainte-Catherine. Le directeur-général de Dopamine projette néanmoins qu’il sera installé et pleinement fonctionnel dans les six prochains moins. Le coût total du projet s’élève à 800 000 $, l’investissement du fédéral étant complété par l’organisme lui-même.

La relocalisation de Dopamine constitue une première étape dans les efforts des gouvernements fédéral, provincial et de l’arrondissement de Mercier–Hochelaga-Maisonneuve afin de combattre l’itinérance et la prostitution. «On regarde maintenant vers la deuxième étape, celle d’ouvrir un centre de répit au Carrefour d’alimentation et de partage (CAP) Saint-Barnabé d’ici l’été», indique la député provinciale d’Hochelaga-Maisonneuve, Carole Poirier.

Ce nouveau centre servirait entre autres à héberger des personnes intoxiquées, qui sont généralement refusées dans les différents organismes en itinérance. Seulement 8 lits seraient nécessaires au démarrage du projet selon les gens du CAP Saint-Barnabé. «Non seulement l’initiative réduirait les méfaits liés à la toxicomanie, l’itinérance et la prostitution dans Hochelaga-Maisonneuve, mais elle permettrait d’offrir une sortie de crise aux gens qui en souffrent», ajoute Mme Poirier.

Les deux projets annoncés dimanche s’inscrivent dans le cadre de la Stratégie des partenariats de lutte contre l’itinérance (SPLI) du gouvernement fédéral. Ils poursuivent également l’approche de Mercier–Hochelaga-Maisonneuve en matière de prostitution. «Nous voulons appliquer dans ce domaine la même logique d’intervention qu’en matière d’itinérance et de toxicomanie» souligne le maire de l’arrondissement, Réal Ménard, qui rappelle que 90 % des prostituées actives dans le secteur sont sans logement.

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