Manifestation des ambulanciers à Montréal

Les ambulanciers en grève se sont succédés dimanche devant les bureaux montréalais d’Urgence Santé pour faire entendre leurs revendications.

Sans contrat de travail depuis mars 2010, les 2500 membres de la Fédération de la santé et des services sociaux sont en grève depuis le 24 décembre, après que les négociations aient été rompues avec le ministère de la Santé et des services sociaux.

Le syndicat du préhospitalier CSN, a donc organisé une tournée à travers la province pour tenter de se faire entendre par le personnel politique, explique le président du syndicat et membre du comité de négociation nationale, Réjean Leclerc. «On veut revenir à la table des négociations, c’est majeur, affirme-t-il. Ce n’est pas dans le silence, et ce n’est surtout pas par média interposé qu’on va arriver à négocier.»

M. Leclerc affirme avoir déposé en décembre une offre respectant les paramètres imposés par le ministère, que celui-ci a toutefois refusé. Depuis, pas de contre-offre, ni d’appel. Par le biais des médias, il a cru comprendre que le ministère s’apprêtait à contacter le syndicat sous peu.

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Les principales revendications des paramédics concernent le régime de retraite et l’échelle salariale. «Ce qu’il faut comprendre, c’est qu’un paramédic, après 20 ans de service, est hypothéqué, précise Réjean Leclerc. Physiquement et psychologiquement, puisque c’est [un travail] très dur. Donc, nos carrières sont plus courtes.»

Le syndicat souhaite donc que le régime de retraite soit ajusté en fonction de ces carrières plus courtes, et que l’échelle salariale comporte moins d’échelons.

Depuis la fin du mois de novembre, les ambulanciers mettent en pratique plusieurs moyens de pression, qui n’altèrent toutefois pas le service à la population. Ils ne reconduisent plus le personnel médical qui accompagne un patient, notamment. «Présentement, on parle, illustre M. Leclerc. Mais si on ne nous écoute pas, si on ne nous donne pas de date de négociation, on ne parlera plus, on va crier. Il y a une gradation [dans les moyens de pression] qui va s’installer, sans toucher aux services.»

Les ambulanciers organisent une série de manifestations jusqu’au 11 janvier. Ils seront à Sherbrooke lundi, puis à Saguenay et à Québec.