Soutenez

Protection du territoire : un «D» pour Projet Montréal

Le parc-nature de l'Anse-à-l'Orme. Photo: Johanna Pellus/Métro Média

L’administration de Valérie Plante se mérite la note « D » pour sa performance écologique selon un sondage mené auprès de militants environnementaux de la région montréalaise, dévoilé hier.

Les quelques 80 répondants ont attribué une majorité de « C » et de « D » à Projet Montréal sur six enjeux, dont les efforts de lutte à l’étalement urbain, la protection des espaces verts et de la biodiversité et le développement du transport en commun.

Les personnes sondées, qui font partie de différents groupes de pression comme la Coalition verte, Sauvons l’Anse-à-l’Orme, Les Amis de Meadowbrook, Sauvons la falaise et TechnoParc Oiseaux, ont toutefois noté une amélioration dans l’accès aux espaces verts.

« Projet Montréal a été élu avec plein de bonnes intentions, mais on n’a pas encore vu de résultats », a déploré Campbell Stuart, qui a initié le sondage pour l’organisme La Charte Verte.

« Les environnementalistes sont des gens impatients et exigeants. »

L’ancien maire de Montréal-Ouest attribue une bonne part du mécontentement aux inquiétudes soulevées par la construction du Réseau express métropolitain (REM), qui pourrait accroitre l’étalement urbain et toucher plusieurs milieux naturels de l’ouest de l’île.

« À cause de son trajet et de son financement, les gens ont l’impression que c’est un projet de développement urbain, plutôt qu’un projet de transport en commun. La peur, c’est que le REM va ouvrir des espaces verts au développement résidentiel ou autre. Parce que la Caisse de dépôt et placement du Québec (qui finance le projet) a des intérêts dans l’investissement le développement. C’est sa mission première. »

Les répondants déplorent également l’absence de plan global sur la protection du territoire.

Une consultation semblable avait aussi été mené en 2017. La Ville, alors dirigée par Denis Coderre, s’était mérité la note globale de « E ».

« La différence (avec l’administration Coderre) est réelle. On admire chez Projet Montréal leur compréhension des problèmes et leurs aspirations. Mais il y a un énorme décalage entre leurs ambitions et les réalités qu’on voit sur le terrain. C’est énorme », a regretté Patrick Barnard, membre de la Coalition verte.

Sous l’administration Coderre, la Ville avait promis de protéger 10% du territoire montréalais.

Récemment, la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM), dont la mairesse Valérie Plante est présidente, s’est fixée comme objectif de protéger 17 % de son territoire.

Selon les données de la CMM, seulement 6% des aires terrestres de Montréal sont actuellement protégées.

Réactions

« Ce sondage, avec un très faible échantillon, ne dresse pas un portrait adéquat du nombre d’actions concrètes que nous posons quotidiennement », a réagi Youssef Amane, directeur des relations médias au cabinet de la mairesse, lorsqu’appelé à commenter le sondage.

«L’environnement et la transition écologique font partie des priorités de notre administration, comme le démontre les sommes importantes consenties – des dizaines de millions de dollars – pour l’achat de terrains verts, la réfection des parcs, la protection des berges », a-t-il ajouté, mentionnant également l’agrandissement des parcs de l’Anse-à-l’Orme et de Fort-Lorette, et la planification de l’écoterritoire de la falaise Turcot.

Valérie Plante a également appelé à la création d’un parc national dans Pierrefonds-Ouest.

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.