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La ligne rose sera étudiée si l’ARTM le recommande, assure Bonnardel

La mairesse Valérie Plante et le ministre François Bonnardel, à la sortie du métro Champ-de-Mars. Photo: Josie Desmarais/Métro

Prolongement de la ligne bleue, SRB Pie-IX, desserte à l’Est et REM: les projets de mobilité s’accumuleront à Montréal pour soulager le réseau de métro, promet le ministre des Transports François Bonnardel. Si la ligne rose est jugée nécessaire par l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM) pour désengorger la ligne orange, le projet devra aussi être évalué de près, selon lui.

«Ce serait nécessairement à étudier, mais tout ça est prématuré. Les études se font, on va les laisser travailler», a résumé l’élu provincial, lorsque questionné à savoir si Québec irait de l’avant devant une position favorable de l’Autorité, qui étudie depuis plusieurs mois déjà la faisabilité et les coûts entourant la création de la ligne rose. «Il y a déjà un bureau de projet que la mairesse a mis en place», a ajouté l’élu provincial.

Chose certaine: le gouvernement caquiste aura «beaucoup de projets dans les prochaines années pour changer les comportements et amener les gens à laisser l’auto à la maison, si possible», a-t-il ajouté, en marge d’une visite dans le métro avec la mairesse.

Plus jeune, le natif de Verdun affirme qu’il «connaissait la ligne verte par cœur». «Je sais que le métro est très populaire à Montréal. C’est l’un des plus populaires au monde», a-t-il assuré.

D’après le ministre, les enjeux en mobilité sont effectivement de plus en plus urgents dans un contexte de congestion massive. «La ligne bleue, c’est un projet qu’on attend depuis trop longtemps, alors que le SRB Pie-IX va venir donner beaucoup d’oxygène à la ligne orange, surtout avec la construction du garage à Côte-Vertu. On va continuer à travailler avec la mairesse», a-t-il dit.

«Changer les comportements, ça commence par trois points majeurs: la durée, le coût et le temps.» -François Bonnardel, ministre des Transports du Québec

Se comparer
Appelée à réagir sur les sommes accordées au tramway de Québec, la mairesse Plante a affirmé «que les 800 M$ ne disparaîtront pas de Montréal, au contraire». «Je ne serai pas gênée de revendiquer les sommes qui reviennent à Montréal. On reçoit ces sommes-là parce qu’on est la région métropolitaine, a-t-elle poursuivi. Les critères basés sur l’achalandage, il ne faut pas en être gêné. Le métro est congestionné, les lignes de bus sont occupées, les gens en ont besoin.»

Investir dans la métropole ne veut pas dire oublier les autres municipalités, d’après l’élue municipale.

«J’ai toujours milité, même au niveau fédéral, pour qu’il y ait aussi des fonds destinés à des plus petits projets qui seront porteurs à long terme. On veut de la mobilité partout au Québec.» -Valérie Plante, mairesse de Montréal

Plus tard, mardi, la mairesse a déploré que Montréal n’ait pas construit de nouvelle station de métro depuis 25 ans. «On est en mode rattrapage, a-t-elle illustré. C’est ce qu’on constate quand on voit qu’à Barcelone, une ville de la grandeur de Montréal, on est en train de doubler le nombre de lignes. On n’a jamais cessé d’investir.» «La ligne bleue, on l’aime, mais ça va mettre une pression sur la ligne orange. Il faut réfléchir maintenant pour le futur», a-t-elle insisté.

Prenant le métro «une fois aux trois semaines-un mois comme mairesse», Valérie Plante dit être à même de constater «la classe sardine» sur la ligne orange le matin. «C’est vrai, ce n’est pas toujours facile, parce que c’est la ligne centrale, c’est le cœur du métro. […] De voir autant de gens avec un tel engouement pour le transport collectif, c’est une bonne nouvelle, mais maintenant, il faut déterminer ensemble ce qui doit être fait pour améliorer l’offre», a-t-elle envisagé.

De son côté, la ministre responsable de la Métropole, Chantal Rouleau, a soutenu que la planification stratégique qu’est en train d’élaborer l’ARTM «va permettre de voir une vraie mobilité dans la région pour les 30 prochaines années».

«C’est un travail extrêmement important pour la mise en œuvre de nouvelles actions en mobilité à Montréal. On y croit énormément.» -Chantal Rouleau, ministre responsable de la Métropole

Même si elles contribueront à court terme à décongestionner le réseau, les mesures du Mouvement Orange de la STM annoncées la semaine dernière ne seront pas suffisantes, d’après François Bonnardel. «Il faut aller et penser plus loin», a-t-il avoué.

Appelé à réagir, le porte-parole de la STM, Philippe Déry, a soutenu qu’en se déplaçant «sur un tronçon achalandé de la ligne orange à l’heure de pointe», les ministres «ont été en mesure de vivre l’expérience de déplacement qui constitue le quotidien de la majorité des usagers du métro de Montréal».

«À plus long terme, le développement de nouveaux modes ou de nouveaux prolongements doit être envisagé et la STM est favorable à la mise en place de nouveaux modes de transport qui pourraient constituer des alternatives intéressantes», a-t-il ajouté.

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