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Un rapport sévère du ministère de l’Éducation contre la CS English-Montréal

La présidente de la CSEM, Angela Mancini, est particulièrement pointée du doigt dans le rapport du ministère de l'Éducation. Photo: Félix Lacerte-Gauthier

Quelques jours après que la Commission scolaire English-Montréal (CSEM) ait annoncé son recours juridique contre le ministère de l’Éducation, celui-ci publie un rapport estimant que le conseil des commissaires de cette dernière est « dysfonctionnel » et que des problèmes existent au sein de sa direction depuis de nombreuses années. Le rapport recommande plusieurs pistes pour la suite des choses, dont une intervention majeure au sein de la CSEM.

Le leadership de la présidente Angela Mancini est particulièrement pointé du doigt dans le rapport confidentiel, mais dont le Journal a pu consulter des extraits. Celui-ci découle d’une enquête débutée en janvier. « Il apparaît clair que tant que les mêmes individus seront en place aux postes de commissaire et de directrice générale, il est peu probable que la gouvernance scolaire progresse », y est-il écrit.

Une majorité des conseillers auraient d’ailleurs souhaité son départ lors d’un vote de « non-confiance » du conseil. Élue par suffrage universel, elle ne peut être cependant forcée de quitter son poste.

« Ceci ouvre la porte à des méthodes éthiquement discutables pour l’inciter à partir, comme l’exclure des comités, voter une importante réduction de son salaire ou s’opposer systématiquement à ses propositions. Ceci est non seulement contre-productif, mais démontre le peu de respect des commissaires pour la fonction. »

Le rapport note en outre un très faible niveau de maturité de la Commission, faisant état de difficultés de transitions, de désordre ou absence de documentation dans certains services, l’abandon de cible de performance financière ainsi notamment que des changements de structure organisationnelle sur la base des individus, plutôt que sur celle de la mission.

« Il serait raisonnable de considérer anormal un niveau de maturité aussi faible dans une organisation publique mise sur pied il y a plus de 20 ans, bénéficiant d’un budget d’une hauteur de 350 M$ et située dans la métropole, où les ressources professionnelles sont abondantes. »

Cinq recommandations sont proposées au Ministère à l’issue du rapport. On y propose notamment une intervention majeure auprès de la CSEM afin de rehausser le niveau de maturité de l’organisation, de revoir le mode de gouvernance des commissions scolaires ou encore d’améliorer les contrôles ministériels concernant l’administration des commissions scolaires.

Le gouvernement avait promis avant son élection qu’il abolirait les commissions scolaires lors de son arrivée au pouvoir. Un projet de loi à ce propos est attendu cet automne.

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