Délais anticipés du REM: le bureau de projet se défend
Le bureau de projet du Réseau express métropolitain (REM) a défendu mardi matin son échéancier, qui «respecte» les plans initiaux selon lui. Un article de La Presse a révélé que d’importants délais sont à prévoir en raison de problèmes de sécurité «majeurs» dans le tunnel du mont Royal.
«Après 18 mois de construction sur les 60 que durera le projet, le chantier respecte ou est en avance sur l’échéancier prévu», affirme l’organisme dans un communiqué paru en tout début de journée.
Or, selon le quotidien montréalais – qui a obtenu un rapport d’étape du consortium NouvLR chapeauté par SNC-Lavalin –, ces nouvelles réalités augmenteront de manière importante les coûts du projet. Des centaines de millions de dollars supplémentaires seraient impliqués.
Cela repousserait également l’implantation du REM d’au moins deux ans. Idem pour la portion Rive-Sud du projet, qui aurait aussi un an et demi de retards sur les travaux.
À peine 41% du REM aurait été approuvé par la Caisse de dépôt et placement du Québec en date d’août dernier, alors que NouvLR visait à ce moment un cap de 91%.
Un processus «normal»
Dans sa déclaration, le bureau de projet affirme que le document qu’a obtenu La Presse «fait partie du processus de gestion normal entre des consortiums et des bureaux de projets dans le contexte de la construction d’un projet comme celui du REM».
Selon le groupe, l’avis ne représenterait «seulement le point de vue du consortium dans ce qui sont des discussions typiques sur le projet et son budget».
Ce genre de débats aurait lieu «régulièrement, à tous les mois, depuis le début», en faisant un mécanisme «normal» de suivi d’après le bureau.
Malgré les informations parues ce mardi, le REM affirme qu’il maintient son échéancier annoncé. L’ouverture complète du REM est prévue pour 2023, mais le tronçon central, à partir de Du Ruisseau, sera inauguré en 2022.
«Nous avons les outils contractuels nécessaire afin de le faire respecter si besoin est, selon les normes les plus élevées en matière d’ingénierie et de sécurité», ajoute le regroupement.
À terme, le système de «métro léger» du REM doit compter quelque 26 stations. Il traversera la grande région métropolitaine de Montréal sur une distance totale d’environ 67 km.
Environ 8000 usagers supplémentaires convergeront vers la station Côte-Vertu aux heures de pointe, matin et soir, dès janvier 2020. La fermeture du tunnel du mont Royal, nécessaire pour effectuer les travaux du Réseau express métropolitain (REM), changera radicalement les habitudes de déplacement des usagers des lignes Deux-Montagnes et Mascouche.