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L’élue Marie-Josée Parent «a trompé tout le monde», dénonce l’opposition

Marie-Josée Parent, élue responsable de la réconciliation autochtone, est accusée d'être une «fausse autochtone».
La conseillère municipale Marie-Josée Parent Photo: Archives Métro

Le chef d’Ensemble Montréal Lionel Perez fustige la conseillère municipale Marie-Josée Parent – qui a fait ses débuts avec son parti –, pour son manque d’éthique. L’élue, qui figure aujourd’hui sous la bannière de Projet Montréal, a quitté hier le dossier de la réconciliation autochtone au comité exécutif, après que des questions sur ses origines aient surgi.

«Ce qui semble être le cas, c’est que Mme Parent a trompé tout le monde. Elle a trompé les communautés autochtones, ses électeurs, et nous a trompé en tant que formation politique», a insisté M. Perez lors d’une mêlée de presse mercredi.

Il dit avoir été «stupéfait d’apprendre» que l’ex-membre d’Ensemble Montréal «n’ait pas les origines qu’elle a présenté depuis des années».

Questionné sur le processus de «background-check» qui avait été fait lors de son embauche, le chef de l’opposition s’est fait catégorique.

«Comme tout candidat, il y a des vérifications qui ont été faites et un formulaire d’une trentaine de pages sur les antécédents, sur l’historique, qui a été rempli. Mais je vous le dis franchement: il n’y a pas une demande sur l’arbre généalogique», illustre-t-il.

«Jusqu’à un certain point, il faut se fier sur la bonne foi des gens qui se présentent. Il n’y avait aucune raison de douter des origines de Mme Parent. C’est évidemment décevant et choquant.» -Lionel Perez

Marie-Josée Parent réagit

Au conseil d’arrondissement de Verdun, mardi soir, Marie-Josée Parent a réagi à la nouvelle. Elle a dit vouloir présenter «une autre version de l’histoire». La veille, elle avait déjà nié en bloc les allégations.

«Si les sources de la recherche sont discutables et que cet arbre généalogique n’est que partiellement juste, je tiens à le préciser, la publication de ce message m’a amené à réfléchir sur les raisons qui ont pu motiver un tel geste et sur les enjeux sous-jacents à ce désir de remettre en question mon identité et celle de ma sœur», a indiqué l’élue en tout début de séance.

Elle ajoute que pour sa sœur, Andrée-Yanne, et pour elle-même, le «sentiment d’appartenance à la nation Micmac émerge d’une tradition orale familiale qui raconte les affiliations que nous avons avec cette nation, à différents moments de notre histoire».

Mme Parent avoue avoir «perdu plusieurs liens» avec la culture autochtone, mais avoir «reçu des enseignements importants» de celle-ci.

«Plusieurs éléments manquent encore dans notre histoire. Nous avions fait le choix, après avoir reçu les encouragements de membres de la communauté qui connaissent notre histoire, d’exprimer fièrement et à voix haute notre identité.» -Marie-Josée Parent

Des leçons, des constats

Au final, l’élue dit avoir appris dans le processus à «mieux comprendre les enjeux autochtones à travers le Canada» et les droits des peuples autochtones.

«Pour certains, me réclamer d’une identité autochtone publiquement peut être problématique», reconnait-elle toutefois. Mme Parent ajoute que le processus de réconciliation est de toute manière «tellement plus important que mon histoire personnelle».

Hier, la mairesse Valérie Plante s’était aussi portée à la défense de sa collègue, après son retrait du dossier de la réconciliation autochtone. Elle avait évoqué une «bonne décision» de sa part «considérant le malaise exprimé par certaines personnes sur la façon dont elle présentait son identité.»


Rappel: Dans un reportage publié mardi, Radio-Canada avait rapporté que Mme Parent n’aurait en fait «aucun ascendant autochtone». 

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