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Des Montréalais parmi les victimes de l’écrasement d’avion en Iran

Arvin Morattab, Siavash Ghafouri-Azar, Sara Mamani, Aida Farzaneh. Photo:

Des Montréalais se trouvent parmi les 63 victimes canadiennes de l’écrasement de l’avion en Iran ce matin, ont confirmé les autorités locales mercredi. Les Québécois Siavash Ghafouri-Azar, Sara Mamani, Aida Farzaneh, Arvin Morattab, Shahab Raana, Sahand Mostaghim Hafeti et Mohammad Moeini étaient notamment à bord de l’avion de la compagnie Ukraine International Airlines (UIA).

Au moment d’écrire ces lignes, on compte sept Québécois, dont six Montréalais ayant perdu la vie à bord du vol PS752.

Selon les informations relayées mercredi, Siavash Ghafouri-Azar, 35 ans, ingénieur chez Pratt & Whitney Canada, se trouvait à bord de l’appareil avec sa conjointe Sara Mamani 36 ans, ingénieure à l’entreprise québécoise Bombardier. Ils avaient tous deux récemment terminé leurs maîtrises au Concordia Institute of Aerospace Design & Innovation. Le couple s’était rendu en Iran pour célébrer leur mariage. 

Aida Farzaneh, 33 ans et Arvin Morattab, 35 ans, étaient aussi en Iran en couple. Aida était chargée de cours à l’École de technologie supérieure (ÉTS). Elle était chef de projet pour la firme d’architecture Lemay. Arvin était quant à lui étudiant à l’ÉTS et travaillait pour la compagnie Eaton, basée en Irlande.

Aida Farnazeh et Arvin Morattab

Shahab Raana, 36 ans et Sahand Mostaghim Hafeti, 32 ans étudiaient en menuiserie dans une école technique de Montréal.

Le Sherbrookois, Mohammad Moeini, 35 ans, pour sa part, était ingénieur pour les produits récréatifs de Bombardier (BRP), à Valcourt. «Nous sommes bouleversés d’apprendre le décès de l’un de nos employés», indique la compagnie à Métro.

Mohammad Moeini

Ukraine International Airlines (UIA) a publié les noms des 176 victimes du vol PS752 sur son site internet.

Gare à la spéculation, prévient Ottawa

Le premier ministre Justin Trudeau a appelé mercredi les Canadiens à «ne pas spéculer» sur la cause derrière l’écrasement. «On est très tôt dans l’enquête. C’est dangereux à ce stade-ci de spéculer», a-t-il noté.

Quant à lui, le ministre fédéral des Transports, Marc Garneau, reconnaît que la perte de contact avec l’avion «suggère que quelque chose d’inhabituel s’est produit», mais il refuse de s’avancer davantage. «On va devoir attendre pour avoir plus d’informations avec les boîtes noires entre autres», a-t-il rappelé.

 «Ces gens ne reviendront pas dans leur famille: des nouveau mariés, une famille de quatre, des étudiants brillants. […] Les Canadiens ont des questions auxquelles ils méritent des réponses.» -Justin Trudeau, assurant que son gouvernement demandera des comptes lors de l’enquête

Le PM a promis que le Canada «sera là pour toutes les communautés qui pleurent un proche» au cours des prochaines semaines. Il en a aussi profité pour réitérer son appel à la «désescalade des tensions et le dialogue dans la région» pour «stabiliser l’Irak et contrer Daesh».

«C’est un jour sombre qui suit des événements très préoccupants», a insisté M. Trudeau, se défendant au passage d’être demeuré silencieux sur le sujet dans les derniers jours. «Je peux vous assurer que depuis le tout début, j’ai été très engagé sur ces enjeux, avec mon équipe et nos alliés. On a déjà eu trois rencontres avec le comité tactique, et nous continuerons de le faire», a-t-il déclaré.

Une rencontre attendue

Le ministre des Affaires étrangères, François-Philippe Champagne, rencontrera prochainement son homologue iranien pour soutenir «la nécessité d’une enquête approfondie» sur l’écrasement. Plus tôt, mercredi, l’élu fédéral avait prévenu que le nombre de victimes canadiennes pourrait évoluer.

L’écrasement de l’appareil s’est produit près de Téhéran quelques heures après que l’Iran ait envoyé 22 missiles sur des bases américaines en Irak. L’appareil venait tout juste de décoller de la capitale. Tous les 176 passagers du vol PS-752 ainsi que l’équipage à bord du Boeing 737-800 sont décédés. La plupart des passagers étaient en transit de Téhéran vers Kiev. D’après Ottawa, quelque 138 des 176 personnes sur le vol PS752 se dirigeaient vers le Canada.

Selon l’Ukraine International Airlines, l’avion a pris feu avant de toucher le sol vers 6h10 heure locale, à environ 45 km au nord-ouest de l’aéroport de Téhéran, dans la ville de Chahriar.

La mairesse Plante très «attristée»

Appelée à réagir, la mairesse de Montréal Valérie Plante s’est dite très «attristée» par cette «terrible tragédie».

«Mes pensées sont avec la famille, les amis, les proches qui ont perdu un être cher dans cette tragédie, a-t-elle noté. À ce moment-ci, on n’a pas beaucoup d’informations, donc je vais m’en tenir à mes pensées.»

Sur Twitter, Mme Plante a ajouté que la nouvelle était «bouleversante» et que toute son administration était «de tout cœur» avec les familles montréalaises touchées.

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