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Montréal récompensée pour sa culture du vélo «dynamique»

Vélos
Le vélo prend du terrain à Montréal. Photo: Archives Le Flambeau

Montréal est-elle engagée dans le développement d’une culture cyclable «dynamique»? Oui, si on en croit du moins Vélo Québec. L’organisme a attribué lundi la certification «Or» à la Ville pour ses efforts en la matière au cours des dernières années, une première pour une municipalité du Québec.

L’homologation représente le troisième échelon sur une possibilité de cinq. C’est un groupe de juges indépendants qui détermine la note attribuée, dans le cadre du Mouvement Vélo Sympathique (MVS) porté par Vélo Québec.

«On évalue grosso modo cinq critères pour attribuer cette note-là. Ça va de l’environnement cyclable aux efforts en éducation en passant par l’encouragement, l’encadrement, l’évaluation et la planification des enjeux», explique à Métro le chargé de projets au MVS, Louis Lalonde.

Plus la note est élevée dans chacun de ces critères, plus l’homologation est haute. La certification «Bronze» est la plus basse, suivie par «Argent», «Or», «Platine» et «Diamant». Ailleurs au Canada et en Amérique du Nord, les villes de Toronto, Ottawa et Portland ont déjà reçu l’homologation «Or» du MVS. Aucune municipalité québécoise n’y était cependant arrivée jusqu’ici.

Au-delà de sa symbolique, la certification – valide pour cinq ans –  permettra à Montréal de recevoir un «rapport de rétroaction». Celui-ci comprendra une série de recommandations et d’évaluations sur les mesures entreprises dans les dernières années pour les cyclistes.

«Le but est vraiment de poursuivre le travail et d’enclencher un cercle vertueux. En outillant la collectivité, on veut faire en sorte que le citoyen voit le vélo comme une véritable option de mobilité.» -Louis Lalonde, chargé de projets au MVS

La Ville vante son réseau «structurant»

De nombreux éléments sont derrière cette désignation, selon l’administration Plante. Celle-ci a notamment adopté début décembre un «ambitieux» plan pour son réseau cyclable, afin de faire passer la longueur des voies cyclables réservées de 968 km à 1815 km.

«La pratique du vélo doit être favorisée comme une alternative à la voiture et un complément au transport collectif. […] Nous espérons encourager davantage d’adeptes à utiliser le vélo pour leurs déplacements quotidiens», avance dans un communiqué le responsable de la mobilité au comité exécutif, Éric Alan Caldwell.

Le lancement du Réseau express vélo (REV), en mai dernier, pèse beaucoup dans la balance selon lui. Ce vaste circuit de 184 km comptera à terme 17 voies cyclables «mieux pensées». L’administration de la mairesse Valérie Plante espère atteindre 925 km d’aménagements cyclables d’ici la fin 2020.

Pour la conseillère associée aux transports actifs, Marianne Giguère, le réseau cyclable de Montréal est surtout «structurant», car il permet aux vélos de circuler «12 mois par année». Environ 75% des voies sont déneigées pendant la saison hivernale, selon des données de la Ville.

BIXI Montréal doit aussi connaître une expansion majeure entre 2020 et 2022. Une somme de 16,5 M$ est inscrite au plus récent budget pour ajouter près de 2300 vélos à assistance électrique à son réseau, dont plus de 1000 dès l’an prochain.

Une culture «dynamique»

Appelée à réagir, la présidente et directrice générale de Vélo Québec, Suzanne Lareau, abonde dans le même sens.

Elle soutient que la métropole a créé «une culture du vélo dynamique, qui contribue à l’amélioration de l’environnement, de la santé et du bien-être des citoyens».

Le comité de juges a aussi reconnu les efforts» des villes de Gatineau, Chelsea, Sorel-Tracy et Boucherville pour faire plus de place au vélo.

«On a des ingénieurs, des urbanistes, des gens issus de la santé publique ou encore du milieu de l’environnement. On s’assure ainsi une très grande rigueur dans l’évaluation des candidatures», conclut Louis Lalonde.

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