La COVID-19 a ralenti dans tous les quartiers de Montréal
Malgré le déconfinement, la propagation de la COVID-19 est encore faible dans tous les quartiers de Montréal.
Dans la plupart des arrondissements, les nouveaux cas se sont ajoutés au compte-gouttes. La semaine dernière, les plus fortes augmentations ont été recensées à Mercier-Hochelaga-Maisonneuve (15), Villeray–Saint-Michel-Parc-Extension (14) et Montréal-Nord (13).
«Globalement, ça diminue. Il n’y a aucun quartier où il y a une augmentation importante dans les dernières semaines», observe le Dr David Kaiser, qui remplace actuellement la directrice régionale de la santé publique, Mylène Drouin.
Dépistage faible de la COVID-19 à Montréal
Les Montréalais vont peu se faire dépister, mais le faible nombre de tests effectués dans la population n’est pas un problème, puisque le taux de positivité demeure très faible, soit sous les 2%, explique Dr Kaiser.
«Il n’y a pas une absence de dépistage qui est préoccupante. On veut maintenir le réflexe de se faire tester quand c’est nécessaire et être capable d’augmenter rapidement la capacité de tests quand c’est nécessaire.»
L’offre de dépistage dans la métropole se limite désormais à sept emplacements, dans les quartiers Mercier, Rivière-des-Prairies, Montréal-Nord, Cartierville, Plateau-Mont-Royal, et Côte-des-Neiges.
Aujourd’hui et demain, une clinique de dépistage mobile s’est toutefois postée dans le secteur Saint-Michel.
Effets du déconfinement
Alors que le Québec est déconfiné depuis plusieurs semaines, certains pourraient se demander pourquoi l’épidémie n’a pas repris de plus belle, alors que la situation était critique pendant le confinement.
«Tout le monde se pose cette question-là», affirme Dr Kaiser, qui souligne qu’il y a encore des aspects inconnus du virus.
Il évoque toutefois quelques éléments de réponse.
«On est quand même loin du pré-COVID. Il y a beaucoup de monde en télétravail et on a ajouté le couvre-visage.» L’été pourrait aussi jouer un rôle dans l’équation. «On soupçonne qu’il y a un lien entre la température et que la transmission est moins efficace en période estivale.»
Pour l’épidémiologiste Benoît Mâsse, l’explication se trouve dans le moment que le Québec a choisi pour se déconfiner.
«On a amorcé le déconfinement alors que l’épidémie était sous contrôle, dit-il. Pour qu’elle redémarre à partir de presque zéro, ça peut prendre de quatre à six semaines.»
La capacité à prévenir de nouvelles éclosions réside aussi dans les comportements de la population, pointe-t-il.
«On est dans les meilleures conditions pour contrôler l’épidémie présentement parce qu’on peut être à l’extérieur et distancés. Si on n’est pas capable d’empêcher une reprise du virus dans ces conditions-là, imaginez ce qui va arriver à l’automne lorsqu’on sera obligé de rentrer à l’intérieur avec la reprise des écoles.»
Mais si les consignes sont bien respectées, selon lui, il sera possible de rester déconfiné de cette façon jusqu’à ce que le froid nous oblige à rentrer.