Fuite de données de dépistage pour 37 000 Montréalais
Les données de dépistage de plus de 37 000 Montréalais testés pour la COVID-19 entre juillet et septembre ont été compromises dans une fuite constatée à la fin du mois de septembre. Le CIUSSS responsable, celui du Nord-de-l’Île-de-Montréal, a amorcé une enquête, a appris Métro.
Les événements datent du 18 septembre, quand un employé du réseau a malencontreusement envoyé un courriel contenant des résultats de tests à une cinquantaine de collègues. Ceux-ci ne devaient pas mettre la main sur le document.
«Cette base de données contenait des informations personnelles et confidentielles d’usagers et de membres de notre personnel qui se sont faits dépist[er] pour la COVID-19», écrit le Centre intégré de santé et de services sociaux dans un communiqué sur lequel nous avons mis la main avant sa diffusion.
Une enquête est en cours. Les usagers touchés devraient, eux, recevoir une communication du CIUSSS les avertissant de l’erreur. Les personnes se sachant touchées par la fuite peuvent aussi rejoindre le (514) 336-6673 pour de l’aide.
Le CIUSSS assure avoir déjà contacté les employés qui ont pu poser un oeil sur les résultats de tests.
«Nous tenons à préciser que tous les employés ayant eu accès à ces informations sont liés par une obligation de confidentialité et ont reçu des consignes claires quant à la destruction sécuritaire de ce fichier», écrit l’équipe des communications de l’organisme gouvernemental.
Les 37 000 personnes testées représentent en théorie près de 10% des usagers du réseau de la santé sur le territoire du CIUSSS. Un des cinq centrales de santé de l’Île, le CIUSSS du Nord-de-l’Île couvre notamment Montréal-Nord, quartier le plus touché au pays durant la première vague.
«Mal à l’aise»
En point de presse, mardi, le ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, a admis être mis «très mal à l’aise» par cette fuite interne. «On va essayer de comprendre pourquoi on envoie par courriel une liste de personnes infectées alors que le dossier médical, c’est confidentiel», a indiqué l’élu.
«Ce n’est pas une question de piratage, a-t-il relativisé. C’est une erreur humaine.»