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COVID-19: la capacité des hôpitaux du Grand Montréal serait dépassée d’ici un mois

L'hôpital Maisonneuve-Rosemont
L'hôpital Maisonneuve-Rosemont, à Montréal Photo: Josie Desmarais/Métro

La «rupture» des services de santé évoquée par le premier ministre pourrait arriver vite dans la région métropolitaine. Selon des projections officielles, les hôpitaux du Grand Montréal toucheront leur plafond dans environ un mois.

Les chiffres de l’Institut national d’excellence en santé et services sociaux (INESSS) rapportent d’ailleurs que la région métropolitaine atteindrait sa capacité maximale «plus rapidement encore en ce qui a trait aux lits de soins intensifs».

Ces projections prennent en compte que la transmission restera la même dans les semaines à venir.

Dans le reste du Québec, les données sont plus optimistes. L’INESSS prédit que, dans quatre semaines, moins de 200 cas nécessiteront une hospitalisations. Dans le Grand Montréal, on parle de 1200.

«La situation est particulièrement inquiétante pour la grande région de Montréal», a indiqué vendredi dans un communiqué de presse le ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé.

Ces données surgissent alors que la province au grand complet continue d’observer une hausse rapide des cas graves de COVID-19. Encore aujourd’hui, 8 hospitalisations se sont ajoutées au total québécois, désormais à 433. Mercredi, le premier ministre Legault avait souligné un risque de rupture de services dans les hôpitaux.

«C’est ça, ma grande obsession, la grande obsession du ministre de la Santé, sauver le réseau de la santé», avait-il tonné.

Mesures en plus

C’est notamment pour maintenir un nombre raisonnable de chirurgies non urgentes que Québec a resserré dans les dernières semaines certaines règles sanitaires. «À la lumière des données rendues publiques par l’INESSS aujourd’hui, notre gouvernement a bien fait d’agir en mettant en place des mesures qui sont nécessaires», a ajouté le ministre Dubé, vendredi.

L’ajustement – ou non – des hospitalisations dans les prochaines semaines permettra d’évaluer la valeur de ce resserrement, selon les experts de l’INESSS. «L’intensification récente des mesures visant à limiter la transmission du virus pourrait, dans les prochaines semaines, avoir un impact sur les projections des besoins hospitaliers, impact qui n’est pas encore observé», analysent-ils.

Tendance pessimiste

Depuis quelques semaines, l’institut de recherche rend publiques ses projections pour le réseau hospitalier. Il présente hebdomadairement des projections pessimistes, optimistes et réalistes.

L’INESSS constate aujourd’hui que le nombre d’hospitalisations réelles s’approche beaucoup plus de sa courbe pessimiste.

Pourquoi? Les plus récents cas compilés par la Santé publique sont de plus en plus à risque d’être hospitalisés, laisse entendre l’organisme scientifique. Le groupe de chercheurs anticipe près de 300 hospitalisations en lien avec les cas confirmés de la semaine dernière. C’était 208 la semaine précédente et 83, deux semaines plus tôt.

Mercredi, la directrice régionale de santé publique, Mylène Drouin, sonnait l’alarme quant à la transmission chez les personnes âgées de 65 ans et plus, qui ont de plus forts risques d’hospitalisations. Une «tendance inquiétante», avait-elle admis.

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