Montréal ne passera pas en zone orange tant que la banlieue sera rouge
Montréal ne pourra passer seule en zone orange si la COVID-19 demeure un problème en banlieue. Le gouvernement continuera d’évaluer la situation globale de la Communauté Métropolitaine de Montréal (CMM), a indiqué le ministre de la Santé.
«On l’a souvent dit et répété: on peut regarder Montréal comme une île mais on a décidé de regarder Montréal comme la CMM, ce que l’on appelle le Grand Montréal», a déclaré le ministre de la Santé Christian Dubé.
M. Dubé répondait à une question à savoir si les problèmes observés dans les régions adjacentes à Montréal et Québec, soit la Montérégie, Lanaudière et le Saguenay-Lac-Saint-Jean, auraient un impact sur un éventuel retour en zone orange pour les deux plus grandes villes.
«On va continuer d’obtenir l’opinion de la Santé publique par rapport à ça mais je ne vois pas pourquoi ça changerait, a-t-il poursuivi. Les déplacements de l’île de Montréal sur la Rive-Sud et sur la Rive-Nord vont avoir beaucoup d’impacts sur les zones d’alerte différentes.»
Rappelons que dans les sept derniers jours, la Montérégie a enregistré 1045 cas de COVID-19, Lanaudière 965 et le Saguenay–Lac-Saint-Jean, 722. Avec des populations beaucoup plus grandes, Montréal a enregistré 1780 cas et la Capitale-Nationale, 500.
Au cours des derniers jours, les deux plus grandes villes du Québec avaient atteint un plateau. Mais les chiffres sont loin de réjouir le premier ministre François Legault.
«Quand je regarde le nombre de nouveaux cas confirmés, et le nombre de cas actifs, si l’on enlevait Lanaudière et Montérégie, on garderait la Grande Région de Montréal en rouge.» – M. François Legault.
Les cas augmentent, les écoles pourraient fermer
À Montréal, le nombre de nouveaux cas de COVID-19 ne descend plus. La métropole a enregistré 325 cas dans les dernières 24 heures, dépassant ainsi la barre des 300 pour la troisième fois en cinq jours.
Le constat est d’ailleurs le même à Québec, puisque l’on flirte avec les 100 cas quotidiens depuis quelques jours.
Notons que lors de ce point de presse, jeudi, le gouvernement provincial a également indiqué que la fermeture temporaire des écoles était un scénario désormais sur la table.
«On doit considérer toutes nos options pour casser cette deuxième vague, a dit Legault. Par exemple, fermer les écoles pour un mois, incluant la période des Fêtes est une possibilité que l’on regarde, mais rien n’est décidé.»
-Avec François Carabin