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Montréal dévoile ses investissements en infrastructures sur 10 ans

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La mairesse de Montréal, Valérie Plante, a présenté jeudi le budget 2021 de la Ville et son Plan décennal d'immobilisations 2021-2030. Photo: Josie Desmarais/Métro

En plus de son budget 2021, la Ville a présenté jeudi son Programme décennal d’immobilisations (PDI) 2021-2030, qui prévoit des investissements de 18,7 G$ sur 10 ans, notamment pour assurer la réfection du réseau routier, créer des pistes cyclables et faire l’acquisition de nombreux espaces verts. En voici quelques faits saillants.

#1: Développer le site de l’ancien hippodrome

Parmi les projets majeurs inscrits à ce plan, on compte le prolongement du boulevard Cavendish, pour lequel la Ville entend dépenser 245 M$. «Plus précisément, le boulevard Cavendish Nord sera relié au secteur de l’ancien hippodrome, tandis que le boulevard Cavendish Sud sera relié à l’avenue Royalmount», indique les documents décisionnels, tout en précisant que des pistes cyclables verront le jour sur ce boulevard. La Ville ne prévoit toutefois dépenser que 1,5 M$ d’ici 2023 pour ce projet, avant de mettre les bouchées doubles dans les années subséquentes.

«Le prolongement de Cavendish, on l’attend depuis des décennies», a lancé jeudi le chef d’Ensemble Montréal, Lionel Perez. L’élu a ainsi déploré que la Ville repousse encore de quelques années les principaux investissements visant à concrétiser ce projet.

Par ailleurs, l’administration municipale prévoit dépenser 44,8 M$ pour développer le secteur Namur-De la Savane. Dans le cadre de ce projet, la Ville entend notamment créer un quartier écologique sur le site de l’ancien hippodrome Blue Bonnets, où environ 6000 logements devraient voir le jour à terme, dont une partie de logements sociaux et familiaux.

#2: 200 M$ pour le Réseau express vélo

La Ville de Montréal devrait investir 20M$ par année, jusqu’en 2030, pour concrétiser de nombreuses pistes cyclables protégées dans les quartiers centraux incluses dans son projet de Réseau express vélo (REV), qui totalisera à terme 184 km.

L’administration municipale entend en outre débourser 60 M$ pour maintenir le réseau cyclable actuel en bon état. «Au final, ce qu’on veut, c’est de faciliter le transport actif», a déclaré jeudi la mairesse de Montréal, Valérie Plante.

BIXI Montréal, qui a connu une saison difficile cette année en raison de la pandémie, ne sera pas en reste. La Ville prévoit en fait accorder 23,1 M$ à l’organisme d’ici 2030. Des fonds qui devraient contribuer à élargir la présence du système de vélos en libre-service à l’extérieur des quartiers centraux.

#3: Le Grand parc de l’Ouest prend forme

La Ville garde le cap sur son projet de Grand parc de l’Ouest, dans lequel elle entend investir 49,4 M$ d’ici 2030. À terme, cet espace vert aura une superficie de plus de 3000 hectares, ce qui équivaut à huit fois la taille du Central Park, à New York.

Pendant ce temps, cependant, le manque d’espaces verts demeure criant à l’autre extrémité de l’île de Montréal.

«Je suis extrêmement fière de ce qu’on a fait avec le Grand parc de l’Ouest, mais j’aimerais qu’on apporte quelque chose de similaire dans l’Est de Montréal», a soulevé Mme Plante. La situation financière de la Ville ne lui permet toutefois pas faire avancer un tel projet pour l’instant, a-t-elle évoqué.

#4 Plus d’argent pour les logements sociaux

La Ville de Montréal investira 107,1 M$ d’ici 10 ans pour faire l’acquisition de terrains et d’immeubles afin de permettre à des organismes communautaires d’y réaliser des projets de logements sociaux et communautaires. Des investissements que le Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU) a qualifiés jeudi de «bonne nouvelle».

#5: 205,6 M$ pour «l’accompagnement» du REM

La Ville investira par ailleurs 205,6 M$ pour assurer «l’accompagnement» de la Caisse de dépôt et placement du Québec dans sa réalisation du Réseau express métropolitain (REM). «La Ville doit s’assurer que la CDPQ Infra intègre les orientations municipales au projet du REM afin de respecter les besoins des Montréalais. Ce projet crée des occasions de requalification de milieux urbains ainsi que de nombreuses opportunités d’investissements», indique le PDI.

Or, dans son rapport d’activités pour l’année 2019, le Comité Jacques-Viger déplorait en octobre dernier le manque de collaboration de la filiale de la Caisse avec la Ville concernant l’aménagement du territoire autour des stations du futur train léger.

CDPQ Infra annonçait par ailleurs cette semaine que le projet du REM coûtera encore plus cher que prévu, en plus d’accumuler les retards.

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