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Itinérance: le gouvernement fédéral débloque 40 M$ pour faire face à la pandémie

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Un homme itinérant transporte ses effets personnels dans le centre-ville. Photo: Josie Desmarais | Métro

Le gouvernement fédéral a débloqué près de 40 M$ supplémentaires afin d’aider les villes du Québec à venir en aide aux itinérants. Une initiative qui survient alors que les cas de contamination à la COVID-19 sont en forte hausse dans cette communauté, à Montréal.

Ottawa a annoncé mardi l’octroi d’une somme additionnelle de 39,8 M$ aux municipalités du Québec dans le cadre du programme Vers un chez soi.

«Ce financement additionnel permettra de poursuivre les efforts communs pour prévenir et atténuer les répercussions de la COVID-19 sur les personnes en situation d’itinérance ou à risque de le devenir», indique le gouvernement fédéral, dans un communiqué publié mardi matin.

Les villes de la province pourront entre autres réinvestir cette somme dans des services de logement, des services médicaux dédiés aux sans-abri de même que dans la collecte de données sur l’itinérance. Métro n’a pu savoir mardi quelle part de cet investissement la Ville de Montréal pourra toucher. Il devrait toutefois s’agir d’une portion importante de cette enveloppe.

«Cette aide financière est bienvenue alors que les besoins sont plus criants que jamais pour soutenir nos concitoyens en situation d’itinérance. La situation est critique et les refuges débordent. Ces sommes doivent rapidement parvenir aux organismes communautaires», a réagi mardi la mairesse de Montréal, Valérie Plante, sur les réseaux sociaux.

Ce financement additionnel fait passer à près de 70,5 M$ le montant octroyé par Ottawa aux municipalités du Québec, dans le cadre de cette entente.

Plus d’itinérants atteints de la COVID-19

Cette annonce survient alors que le nombre de cas de contamination à la COVID-19 dans la communauté itinérante de Montréal est en forte hausse. La semaine dernière, la Santé publique de Montréal indiquait à Métro avoir rapporté, depuis le début du mois de décembre, 150 cas positifs dans les différents centres de jour et refuges qui desservent la communauté itinérante de Montréal. Le tiers sont des employés de ces organismes.

Or, de mars à décembre, la Santé publique avait rapporté à peine une vingtaine de cas positifs parmi les itinérants de Montréal. Face à cette montée de la transmission communautaire auprès des sans-abri, plusieurs organismes communautaires pressent Québec de donner la priorité aux travailleurs en itinérance et aux sans-abri dans leurs efforts de vaccination contre la COVID-19.

«Pour réduire le risque d’une grave éclosion parmi les travailleurs de première ligne et les personnes sans-abri de Montréal, ces groupes cibles doivent être immunisés contre la COVID-19 dès maintenant», affirme le président-directeur général de la Maison du Père, François Boissy, dans un communiqué paru mardi.

D’autres refuges de Montréal y soulignent notamment la difficulté qu’ils éprouvent à faire respecter la distanciation physique entre leurs murs et le fait que plusieurs sans-abri éprouvent des problèmes de santé, ce qui les rend plus à risque de subir des complications graves s’ils contractent la COVID-19.

«Je mets toujours de la pression pour qu’il y ait des vaccins pour les travailleurs de première ligne et les personnes itinérantes. Parce qu’ils sont aussi à risque, voire plus que les personnes dans les CHSLD», a d’ailleurs affirmé la semaine dernière le président directeur général de la Mission Bon Accueil, Sam Watts, en entrevue à Métro.

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