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Le marché immobilier du Grand Montréal en pleine ébullition en raison de la pandémie

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Le centre-ville de Montréal dépend surtout de travailleurs qui résident à l'extérieur de celui-ci. Photo: Josie Desmarais | Métro

Les prix et les ventes sur le marché immobilier ont augmenté nettement plus que prévu en 2020, dans le Grand Montréal. La demande est particulièrement forte à l’extérieur de l’île, alors que le télétravail dans le contexte de la pandémie a stimulé les départs vers la banlieue.

En décembre 2019, l’agence immobilière Royal LePage entrevoyait une hausse moyenne de la valeur des propriétés de 5,5% dans la région métropolitaine, d’ici la fin de 2020. Cette croissance a finalement atteint 12,4%, selon un rapport rendu public vendredi par l’agence. C’est donc dire que le prix moyen d’une propriété a augmenté de 53 768$ en l’espace d’un an pour atteindre 487 380$ dans le Grand Montréal.

«La pandémie a joué un grand rôle dans le fait que le marché a été aussi actif. Les gens ont passé beaucoup de temps dans leur propriété», analyse à Métro le vice-président et directeur général de Royal LePage, Dominic St-Pierre.

Les prix grimpent plus vite en banlieue

La crise sanitaire, qui a forcé plusieurs à se tourner vers le télétravail, a d’ailleurs incité de nombreux Montréalais à déménager en banlieue. Ainsi, la valeur des propriété a augmenté de façon plus importante à l’extérieur de l’île que dans les quartiers centraux de la métropole, en 2020. La hausse moyenne de la valeur d’une propriété a par exemple atteint 10,8% au coeur de la métropole, contre 20% sur la Rive-Nord de Montréal.

La valeur des copropriétés, beaucoup moins populaires que les maisons unifamiliales en temps de pandémie, a tout de même augmenté de 8,1% l’an dernier, malgré une hausse des mises en vente. Encore là, cette croissance est plus faible dans les quartiers centraux de Montréal (+7,1%) qu’à l’extérieur de l’île de Montréal, comme sur la Rive-Sud (+12,5%).

«De manière historique, le centre de Montréal a toujours été le point le plus chaud en termes d’activité de ventes et de prix. Personne n’aurait pu prédire avant la pandémie que la cadence des marchés immobiliers de la périphérie dépasserait celle de la ville», constate M. St-Pierre, par voie de communiqué.

«Le marché immobilier est encore très chaud et il y a encore beaucoup de demande.» -Dominic St-Pierre, vice-président et directeur général de Royal LePage

Un risque de spéculation

Cette forte demande pour des propriétés en périphérie de l’île de Montréal pourrait finir par créer une «bulle» immobilière, prévient Dominic St-Pierre, en entrevue.

«Quand on rentre dans l’augmentation des deux chiffres dans les prix de vente, c’est là qu’on peut voir de la spéculation», indique-t-il.

D’ici la fin de l’année en cours, les prix des propriétés dans le Grand Montréal devraient augmenter de 6% pour atteindre une valeur moyenne de 514 900$, selon les prévisions de l’agence immobilière.

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