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Prolifération d’armes: l’escouade spéciale du SPVM se fait attendre

Fusillade Saint-Leonard
Une adolescente de 15 ans est morte dimanche à la suite d'une fusillade dans Saint-Léonard. Photo: Cosmo Santamaria

Alors que l’est de Montréal a été la cible de plusieurs fusillades dans les deux dernières semaines, l’équipe spéciale dédiée à la lutte contre le trafic d’armes (ELTA) du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) annoncée en décembre se fait attendre.

Le projet de l’escouade ELTA devait initialement voir le jour au bout de quatre à six semaines, soit à la fin du mois de janvier. 

L’équipe devrait finalement se mettre au travail d’ici deux semaines, a assuré la mairesse de Montréal, Valérie Plante, au micro de l’émission de radio Tout un matin.

«La COVID, ça n’excuse pas tout, mais ça vient quand même rajouter un poids sur certaines instances, dont le SPVM, qui travaille très fort», a-t-elle affirmé.

L’unité spéciale formée de 30 policiers est maintenant complète. Elle aura pour but d’arrêter les têtes dirigeantes des réseaux de trafiquants à Montréal. L’équipe du SPVM viendra notamment compléter le travail de l’escouade Quiétude, qui lutte déjà depuis un an contre la prolifération des armes à feu illégales dans la métropole.

Récentes fusillades

Devant le comité exécutif mercredi matin, Valérie Plante est revenue sur les récentes fusillades qui ont secoué Saint-Léonard et Rivière-des-Prairies.

S’il est difficile d’établir les causes exactes des coups de feu, il est «évident qu’il y a un nombre accru d’armes illégales entre les mains de plein de gens», a-t-elle précisé. 

Toutefois, la pandémie actuelle a aussi un impact sur la criminalité et la manière dont elle se manifeste. «Il y a des crimes qui sont commis plus tôt en raison du couvre-feu», a ajouté la mairesse.

Plus de financement de Québec

Dans ce contexte, les escouades mixtes, comme l’équipe mobile de référence et d’intervention en itinérance (ÉMRII), profiteraient de plus de financement de la part de Québec. 

«On a demandé une augmentation de 15M$ pour ces patrouilles-là qui permettrait de faire un travail qui est absolument essentiel», a indiqué Valérie Plante.

Par ailleurs, la Ville de Montréal a sollicité des sommes supplémentaires pour financer les organismes communautaires et les programmes de prévention.

Par exemple, avec le programme Montréal sécuritaire pour les jeunes, la Ville investit 1 M$ pour prévenir la violence commise et subie chez les jeunes dans 11 arrondissements. 

«C’est une bonne somme, mais pour être honnête on pourrait en avoir plus. Surtout en ce moment», a ajouté Valérie Plante.

Meilleur contrôle des armes à feu

Valérie Plante en a profité pour exhorter Ottawa à mieux contrôler les armes à feu. «C’est une responsabilité qui dépasse les frontières de Montréal, a-t-elle déclaré. Le trafic des armes ne s’arrête pas au fleuve ou à la rivière des Prairies.»

Si le gouvernement fédéral a récemment interdit les armes d’assaut, il doit aussi s’occuper des armes de poing, pense-t-elle.

«C’est un fléau en ce moment et ça n’a pas de sens que ce soit uniquement les villes qui légifèrent une à la suite de l’autre. Les armes se promènent. On en a à Montréal, mais il y en a ailleurs au Québec et au pays», a souligné Mme Plante.

 

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