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Grand Montréal: la vaccination tiendra les plus de 65 ans loin des hôpitaux

L’Hôpital de Verdun n’autorise plus les visites.
Photo: Karen Ducey/Getty Images

Le vaccin vide bel et bien les hôpitaux de «patients COVID». L’institut national de santé publique du Québec (INSPQ) prévoit que la campagne d’inoculation éliminera rapidement la transmission chez les plus de 65 ans dans le Grand Montréal, en plus de retirer cette population des hôpitaux.

L’organisme indépendant présentait jeudi ses plus récentes projections pour la grande région métropolitaine. Selon ses calculs, le nombre d’hospitalisations actives chez les personnes âgées de 66 ans et plus sera presque nul au mois de juillet.

«Dans la première vague, on a pu atteindre des pics d’à peu près 80 hospitalisations par jour. Mais avec la grande couverture vaccinale, on voit une diminution», a lancé le directeur du Groupe de recherche en modélisation mathématique et en économie de la santé liée aux maladies infectieuses, Marc Brisson. C’est lui qui est derrière l’étude parue jeudi.

Québec a atteint ses objectifs de vaccination chez tous les 60 ans et plus. Pour certaines personnes plus âgées et certains travailleurs de la santé, les deuxièmes doses vaccinales ont commencé à être administrées.

Jeudi, le ministre de la Santé et des Services sociaux annonçait la vaccination à venir de toute la population de 18 ans et plus.

De moins bonnes projections

La campagne étant moins avancée chez les plus jeunes, le Grand Montréal pourrait tout de même encaisser une hausse des cas dans ces populations à partir du mois prochain, projette l’INSPQ.

«Mais on voit une réduction des hospitalisations, du moins à partir de la mi-mai», a renchérit M. Brisson lors de ce breffage de presse virtuel.

Le succès de l’opération vaccinale dépend encore et toujours de l’adhésion aux mesures sanitaires, rappellent les experts de l’INSPQ. D’ailleurs, la «forte adhésion» aux mesures dans le Grand Montréal depuis janvier explique en partie la baisse des cas, selon M. Brisson.

Pour la suite, une «adhésion moyenne aux mesures pourrait occasionner une augmentation importante des cas», avertit l’Institut.

«Ça, c’est avec l’hypothèse que les mesures restent en place», a précisé M. Brisson, jeudi.

Plus difficile ailleurs

C’est pour l’extérieur du Grand Montréal que s’inquiète surtout l’INSPQ. Alors que le gouvernement se prépare à lâcher du lest dans les zones «rouge foncé» comme Québec, Lévis et Gatineau, le nombre de cas menace encore d’exploser.

«Un passage en zone rouge après les mesures spéciales d’urgence pourrait entraîner une recrudescence des cas, surtout chez les plus jeunes», a expliqué Marc Brisson.

Les trois villes en zone d’urgence au Québec, qui avaient vu leurs écoles fermer à la fin du mois de mars, s’apprêtent à ramener les élèves du primaire en classe. Rien ne dit toutefois quand ces secteurs reviendront en zone rouge. Une partie du Bas-Saint-Laurent s’apprête par ailleurs à passer, elle aussi, en zone d’«urgence».

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