Le Parc olympique de Montréal, 45 ans plus tard
À quelques jours des jeux d’été de Tokyo, Métro se penche sur les installations du Parc olympique de Montréal, dont c’est le 45e anniversaire. Quel avenir pour ce secteur récréotouristique majeur de la métropole?
Des travaux majeurs sont en cours tout près des installations du Parc olympique, plus précisément aux stations Pie-IX et Viau ainsi qu’aux abords de ces dernières.
Selon l’organisation, ces travaux doivent participer à la relance touristique et économique du Quartier olympique.
L’un des défis auquel doit faire face le Quartier olympique, c’est la rétention des touristes et des visiteurs, puisque l’offre commerciale est limitée dans le secteur.
Le maire de l’arrondissement Mercier-Hochelaga-Maisonneuve, Pierre Lessard-Blais, admet qu’il y encore du travail à faire à ce sujet.
«Le commerce n’est pas nécessairement facile au Parc olympique, pour preuve, on a eu la fermeture du Café In Vivo pendant la COVID. Il était quand même extrêmement apprécié par les travailleurs, les gens du quartier et les visiteurs.»
Ce développement commercial ne doit pas seulement répondre aux besoins des visiteurs, précise-t-il, mais aussi aux besoins du quartier.
Projets à venir
Le président-directeur général du Parc olympique, Michel Labrecque, prévoit rouvrir un café que l’organisation opéra lui-même, à l’automne si tout va bien.
Dès que les travaux de la STM seront terminés, le Parc olympique procédera également à divers réaménagements.
«On se projette sur une dizaine d’années, explique M. Labrecque. On doit refaire les dalles au-dessus de nos anciens bureaux. Une fois que cela sera complété, on va commencer l’aménagement de locaux à des fins locatives pour des commerces et des services de proximité. Ça peut être un café-terrasse, un bistro, une clinique médicale ».
Le choix de ce secteur pour aménager les installations olympiques peut surprendre de nos jours, mais selon l’historien Benoît Clairoux, «on ne se posait pas tellement de questions à l’époque si les gens allaient rester plus longtemps dans le quartier.»
«On n’a pas fait vraiment de lien avec le quartier environnant, ce qui est un peu dommage, mais le Parc olympique tente de corriger ça depuis quelques années», croit M. Clairoux.
Le pôle sportif de l’Est
Depuis cent ans, la ville de Montréal souhaitait aménager un pôle sportif dans l’Est, raconte M. Labrecque, rappelant que la métropole a posé sa candidature à quatre ou cinq reprises pour les Jeux olympiques.
M. Clairoux explique de son côté qu’à l’époque de la construction de Parc olympique, peu d’équipements sportifs étaient construits dans les centres-villes.
«Dans bien des cas, je pense notamment à Philadelphie et à New York, les stades étaient construits assez loin du centre-ville. Il y a même eu des cas extrêmes, comme à Cleveland, où on a construit un aréna en plein champ.»
Avec tous les projets qui sont en cours, M. Lessard-Blais croit les citoyens sont de plus en plus fiers du Parc olympique et s’approprient de plus en plus ses installations.
Par exemple, à l’entrée du Parc olympique du côté de la station Viau, l’organisation prévoit aménager des fontaines, des jeux d’eau et planter des centaines d’arbres. M. Labrecque mentionne également le sentier Morgan, la rénovation du Centre sportif ou encore, les rochers d’escalade du côté de la rue Pie-IX.
Développement des installations sportives
Le maire de MHM salue l’inauguration du nouveau parcours street au planchodrome du Parc olympique.
«Cet espace est vraiment un skatepark de niveau compétitif international. Les meilleurs en Amérique du Nord vont venir au Parc olympique pour s’entraîner.»
L’arrondissement cherche d’ailleurs à être complémentaire avec ses installations. L’élu mentionne le planchodrome au parc Bellerive actuellement en travaux, ainsi que la mise à jour de celui de parc Préfontaine.
«Avec ces trois skatepark, l’arrondissement va devenir la Mecque du skateboard au Canada.»
Parmi les nouvelles installations, M. Labrecque mentionne aussi le gymkhana inauguré dans le sentier Morgan ce printemps qui permet aux citoyens de se constituer un circuit d’entraînement dans lequel ils peuvent alterner entre la course à pieds et divers exercices.
«On a aménagé quatre stations d’exercice et c’est tellement populaire que les gens nous en ont demandé d’autres.»
Des athlètes canadiens utiliseraient également ces installations pour leur entraînement.
Malgré l’annulation de la candidature de Montréal pour la Coupe du monde de soccer, M. Labrecque affirme qu’il y a d’autres projets de nature sportive ou festivalière qui sont en préparation.
Selon lui, si on dote le stade d’un bon toit, le potentiel est gigantesque.
M. Clairoux croit également que le Stade olympique est un legs pour Montréal pour de nombreuses années.
«Ça demeure une prouesse architecturale extraordinaire, une œuvre d’art et un symbole pour Montréal», ajoute l’historien.
Le Parc olympique pense déjà à la programmation pour son 50e anniversaire qui rappellera à la fois les Jeux olympiques et les événements sportifs, mais également tous les spectacles qui ont eu lieu dans leurs installations.