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Français: tous les arrondissements de Montréal sont maintenant certifiés

Chantal Rouleau, ministre responsable de la métropole, devant des drapeaux du Québec et de Montréal.
Photo: Josie Desmarais/Métro

Désormais, l’ensemble des arrondissements de la Ville de Montréal détiennent un certificat de francisation délivré par l’Office québécois de la langue française. Le dernier arrondissement à l’obtenir est Pierrefonds-Roxboro.

L’arrondissement Pierrefonds-Roxboro vient de franchir la 4e et dernière étape pour obtenir un certificat de conformité à la Charte de la langue française, après l’analyse de sa situation linguistique et la mise en place d’un programme de francisation en octobre 2020, sur motion de l’Assemblée nationale.

Détenir un tel certificat démontre que «cet arrondissement» respecte les dispositions de la Charte de la langue française», indique l’Office québécois de la langue française (OQLF) dans un communiqué diffusé vendredi.

Pour Chantal Rouleau, l’obtention du certificat de conformité par l’ensemble des arrondissements et de la ville-centre est synonyme d’un «premier pas en faveur de l’exemplarité nécessaire de l’Administration montréalaise».

La promotion et la protection de la langue française sont des responsabilités qui incombent à l’ensemble des élus du Québec, dont ceux de la métropole québécoise. Les constats sur le déclin [du français à] Montréal nécessite une réelle action de la part de la Ville de Montréal.

Simon Jolin-Barrette, ministre de la Justice et ministre responsable de la langue française

En novembre dernier, un démographe rapportait à Métro que le déclin du français à Montréal était plus rapide que prévu par l’OQLF. Un rapport daté de 2011 indiquait que le pourcentage de francophones sur l’île de Montréal pourrait dégringoler, passant de 54% en 2006 à 47,4% en 2031.

Or, le démographe s’est affirmé «beaucoup trop optimiste» à l’époque. Déjà en 2016, 49,6% des résidents de l’île de Montréal ont déclaré avoir le français comme langue maternelle selon un recensement de Statistiques Canada. La moyenne provinciale affichait un taux de 78%.

Un enjeu municipal qui divise

Du côté du ministre Simon Jolin-Barette, porteur de la loi 96 sur la langue officielle et commune du Québec, «l’enjeu de la langue française doit devenir une priorité montréalaise». Une position sur la protection de la langue que partagent les deux principaux rivaux montréalais, Valérie Plante et Denis Coderre, mais qui attire l’opposition de personnalités comme Balarama Holness et Sue Montgomery.

Lors du débat en anglais de ce jeudi, la mairesse sortante a rappelé qu’elle soutenait le projet de loi 96, soulignant le rôle de la langue comme «ciment», tout en comprenant «que certains soient inquiets». Denis Coderre, lui, se dit «d’accord avec l’objectif de la loi de promouvoir la langue française», mais souligne la question de son applicabilité à l’échelle locale.

Balarama Holness, chef de Mouvement Montréal s’affirme comme le seul «candidat qui rejette la loi 96». En effet, M. Holness a fait de l’enjeu du statut linguistique de Montréal l’un de ses chevaux de bataille pendant la campagne. Selon lui, «l’Assemblée nationale ne peut pas déterminer le caractère et la nature de la Ville de Montréal».

Le candidat se positionne donc en faveur d’un statut bilingue de la métropole. Il propose pour cela de mener une consultation publique. Par la suite, les Montréalais seraient appelés aux urnes pour trancher la question.

Sur la scène municipale, des élus ont affiché leur ferme opposition à une loi qu’ils jugent «discriminatoire». C’est le cas de la mairesse sortante de CDN-NDG, Sue Montgomery, ou encore de Joe Ortona, président de la commission scolaire English-Montreal (CSEM). Cette prise de position lui a d’ailleurs valu d’être exclu d’Ensemble Montréal, parti pour lequel il était candidat dans le district de Loyola.

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