Abus sexuel: les Clercs de Saint-Viateur devront verser 28 M$ aux victimes
En vertu d’une entente de règlement, les Clercs de Saint-Viateur, ainsi que les autres parties défenderesses et mises en cause, devront verser une somme de 28 M$ pour indemniser les personnes ayant subi une agression sexuelle aux mains d’un religieux ou d’un laïc qui travaillait pour la congrégation.
Le cabinet d’avocats Arsenault Dufresne Wee, qui représente les victimes, en a fait l’annonce jeudi par voie de communiqué.
Déposée en 2017, l’action collective regroupe plus de 375 victimes à ce jour au Québec. Elle inclut tous les établissements d’enseignement, résidences ou camps d’été dirigés par les Clercs de Saint-Viateur. Parmi ces institutions se trouvent notamment le Collège Bourget, à Rigaud, l’Institut des sourds de Charlesbourg, à Québec, et le camp Ozanam, en Outaouais.
Si plusieurs victimes sont des pensionnaires de ces institutions, certaines agressions auraient aussi été commises à l’extérieur des murs des établissements.
L’entente doit encore être approuvée par la Cour supérieure après la présentation d’une demande d’approbation dont l’audition aura lieu le 17 février prochain au palais de justice de Montréal. Toute personne membre de l’action collective souhaitant s’opposer à l’entente pourra le faire à l’audience, mais doit préalablement signaler son intention au cabinet d’avocats.
D’autres recours
Une première action collective avait été intentée contre les Clercs de Saint-Viateur et visait spécifiquement l’Institut Raymond-Dewar à Montréal, qui accueillait des sourds. En vertu d’un règlement conclu en 2016, 150 victimes avaient pu obtenir une indemnisation de 30 M$.
Outre les Clercs de Saint-Viateur du Canada, le cabinet Arsenault Dufresne Wee mène des actions collectives pour agressions sexuelles commises par des membres religieux de la congrégation de Sainte-Croix, des Oblats de Marie Immaculée, des Religieux de Saint-Vincent de Paul, des Frères des écoles chrétiennes, des Frères de Saint-Gabriel du Canada, des Frères de la Charité et des diocèses de Montréal, Longueuil, Joliette, Québec, Trois-Rivières, Saint-Hyacinthe et Amos.
Plus de 1200 victimes se sont déjà manifestées pour s’inscrire à ces différents recours.