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De l’espoir après l’enfer pour des centaines de réfugiés ukrainiens

L’atmosphère en était une de réjouissance et de soulagement pour les 306 réfugiés ukrainiens ayant atterri à l’aéroport Pierre-Elliott-Trudeau dimanche 29 mai au matin. Une scène émouvante selon la ministre Mélanie Joly, qui déplore les traumatismes qu’ont vécus les nouveaux arrivants.

Transportant familles de réfugiés exténués, animaux de compagnie et beaucoup d’espoir, le vol nolisé 3L571 en provenance de Varsovie, en Pologne, a touché le tarmac de Montréal vers 10h50 dimanche.

Une haie d’honneur composée de proches, d’organismes d’accueil des réfugiés et de représentants du gouvernement les attendait à la sortie de l’avion pour célébrer leur arrivée et offrir un soutien à la communauté ukrainienne, déchirée par la guerre.

Un accueil chaleureux et émouvant

Des membres du Congrès ukrainien du Canada ont brandi une bannière et des drapeaux en l’honneur des nouveaux arrivants, et d’autres étaient vêtus d’habits traditionnels, comme Vlada Polishchuk, jeune Ukrainienne et Montréalaise depuis sept ans, qui désirait montrer son soutien et sa solidarité: « Être ici avec la communauté et les supporter m’aide à [faire ma part]. Ils doivent savoir que nous sommes là pour eux, peu importe [ce qui arrive]», explique-t-elle.

Vlada Polishchuk
La Montréalaise d’origine ukrainienne Vlada Polishchuk, portant un gâteau traditionnel ukrainien, lequel prend jusqu’à une semaine à cuisiner.

Heureuse de voir sa famille en lieu sûr, Romania Basalski a elle-même fait les démarches pour les faire venir au Canada. «Ça n’a pas été facile, surtout pour des gens qui ne parlent ni français ni anglais. J’ai confiance qu’ils vont apprendre vite, on va commencer par [leur apprendre] le français», confie l’Ukrainienne.

Pour sa part, l’ingénieure électrique de Zaporijia Valeriia Berezhnova prévoit partir vers Winnipeg pour se trouver un travail: «Le Congrès ukrainien nous a aidés à travers le processus d’immigration. Nous allons demeurer ici pendant ces temps difficiles. Mon mari est [demeuré en Ukraine] près de la ligne de front, et nous prions pour les gens qui sont restés», confie-t-elle, pleine de résilience. Située dans la partie est de l’Ukraine, la ville de Zaporijia n’est qu’à quelques kilomètres de la ligne de front de Donetsk et de la Crimée.

Dans un moment haut en émotion, alors que sortaient les premières familles de réfugiés, la communauté ukrainienne présente à l’événement a chanté en chœur l’hymne national ukrainien.

Comité d'accueil portant des drapeaux ukrainiens.
La haie d’honneur pour les réfugiés ukrainiens.

«Ils sont passés à travers l’enfer»

La ministre fédérale des Affaires étrangères, Mélanie Joly, était sur place pour les accueillir. «Nous montrons le meilleur du Canada aujourd’hui. C’est très émouvant, ils sont passés à travers des événements horribles, et c’est une excellente chose qu’ils [soient maintenant] en sécurité et qu’ils puissent vivre une vie meilleure», a affirmé celle qui est aussi députée d’Ahuntsic-Cartierville.

«Ce qu’on voit aujourd’hui, ce sont [aussi] les impacts d’une guerre illégale et injustifiable, poursuit-elle, ils sont passés à travers l’enfer. Plusieurs ont dû quitter l’Ukraine parce que les forces russes bombardaient leur foyer, certains ont perdu des êtres chers et tous sont traumatisés par [la guerre].»

Mélanie Joly, ministre canadienne des Affaires étrangères, et Jean Boulet, ministre québécois de l'Immigration, de la Francisation et de l'Intégration, ont souhaité la bienvenue aux réfugiés ukrainiens.
Mélanie Joly, ministre canadienne des Affaires étrangères, et Jean Boulet, ministre québécois de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration, ont souhaité la bienvenue aux réfugiés ukrainiens.

Ces familles ukrainiennes, épaulées par le programme fédéral spécial d’autorisation de voyage d’urgence Canada-Ukraine (AVUCU), pourront bénéficier d’un permis de travail ainsi que d’une somme de 3000 $ en soutien financier additionné d’un montant de 1500 $ par enfant de 17 ans et moins.

Québec met aussi l’épaule à la roue

Le ministre de l’Immigration du Québec, Jean Boulet, faisait aussi acte de présence en signe de soutien: «[On leur offre] la carte d’assurance maladie, l’accès à tout notre réseau de santé et de services sociaux, on a 95 organismes communautaires répartis sur tout le Québec qui vont les rencontrer sur une base personnelle, évaluer leurs besoins, la langue, l’apprentissage du français, l’intégration en emploi. On va leur donner accès aux écoles primaires et secondaires.»

Jean Boulet, ministre québécois de l'Immigration, de la Francisation et de l'Intégration
Jean Boulet, ministre québécois de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration

«On fait un diagnostic des besoins pour y répondre. On travaille avec la Croix-Rouge et le Congrès ukrainien du Canada. Je sens un profond sentiment [d’empathie et de soutien] des Québécois et Québécoises. Il faut les accueillir, les aider avec humanité et c’est ce qu’on fait», affirme-t-il, soulignant qu’il s’agit de «toute une adaptation» pour ces réfugiés ne parlant parfois ni anglais ni français.

À propos de l’AVUCU
Lancé en mars, le programme de l’AVUCU offre aux Ukrainiens et aux membres de leur famille immédiate de toute nationalité la possibilité de demeurer au Canada en tant que résidents temporaires pendant une période maximale de trois ans. Ils sont également admissibles à obtenir un permis de travail ou d’études gratuitement.

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