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Recyclage: Ricova sur la «liste noire» de Montréal, mais garde les contrats

Un camion de collecte de matières recyclables de la compagnie Ricova.
Un camion de collecte de matières recyclables de la compagnie Ricova. Photo: Josie Desmarais/Métro

Le conseil exécutif de la Ville de Montréal a inscrit l’entreprise Ricova et ses administrateurs sur la «liste noire» des personnes inadmissibles aux contrats publics. Ricova conserve toutefois, pour l’instant, les contrats de recyclage aux centres de tri de Lachine et de Saint-Michel.

Cette décision fait suite aux recommandations du Bureau de l’inspecteur général (BIG). L’entreprise chargée de la gestion de centres de tri des matières recyclables avait fait l’objet d’une enquête du BIG pour cause de conflits d’intérêts.

En 2017 et 2019, la Ville a accordé deux contrats à deux entreprises pour l’exploitation d’un centre de tri dans Lachine et pour le service de tri et de mise en marché des matières recyclables dans Saint-Michel. À la suite des difficultés financières de ces entreprises, la Cour supérieure a approuvé la vente de divers actifs, dont ces deux contrats, à un groupe d’entreprises géré par Ricova.

Après cette cessation, de nombreuses dénonciations ont été reçues au BIG concernant des conflits d’intérêts. Ricova trierait les matières recyclables et se les vendrait à elle-même via une autre entité de l’entreprise. En inscrivant Ricova sur la «liste noire», Montréal empêche l’entreprise d’obtenir des contrats publics auprès de la Ville pour une période de cinq ans, hormis les deux contrats en cours.

La Ville dit poser ainsi «un geste fort». Elle compte ainsi poursuivre son travail et ses analyses au sujet des divers contrats attribués à Ricova.

«Ricova avait l’obligation de respecter les mêmes modalités du contrat qui avait été signé entre la Ville et Rebuts solides canadiens. Par contre, l’enquête du BIG a permis de révéler que Ricova se gardait des revenus non déclarés de 20 $ par tonne», explique le cabinet de la mairesse.

Malgré le fait que l’apparence de conflit d’intérêts de Ricova a été soulevée dès le début par notre administration, devant des situations litigieuses comme celles-là, il faut faire les choses dans l’ordre et c’est exactement ce qui a été fait par l’inspectrice générale.

Cabinet de la mairesse Valérie Plante

De son côté, Ricova explique avoir «pris note» de la décision de la Ville et qu’ils prendront les «recours qui s’imposent dans les circonstances».

«Nous allons poursuivre le même niveau de service aux termes des différents contrats que nous avons avec la Ville de Montréal jusqu’à ce cette situation soit réglée», explique Ricova.

De nouveaux logements sociaux et abordables dans le Plateau

La même journée, le comité exécutif de la Ville de Montréal a autorisé l’acquisition d’un immeuble du Plateau-Mont-Royal. Cet immeuble permettra le développement de logements sociaux et abordables. L’immeuble acquis par la Ville se situe au 2500, rue Rachel Est.

La transaction financière pour l’achat de l’immeuble permettra aussi de finaliser l’acquisition d’un immeuble voisin. Ces deux immeubles permettront la création d’au minimum 42 logements. Ces immeubles seront par la suite éventuellement vendus à un organisme communautaire pour le déploiement de ce projet.

«Grâce à des acquisitions comme celles-là, nous posons des gestes concrets non seulement pour augmenter le parc de logements sociaux et abordables, mais aussi pour limiter la spéculation immobilière et ne laisser personne pour compte», a déclaré la mairesse de Montréal, Valérie Plante.

Le coût total de la transaction s’élève à 2 452 000 $.

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