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De HMR à Angus, un service d’ophtalmologie moderne et choyé

Une patiente se fait opérer dans un des blocs de la clinique Angus.
Une patiente se fait opérer dans un des blocs de la clinique Angus. Photo: Clément Bolano, Métro Média

Les blocs opératoires rattachés au Centre universitaire d’ophtalmologie (CUO) de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont (HMR) ont déménagé. En raison de la vétusté des blocs opératoires du pavillon Rosemont de HMR, ces blocs se trouvent à présent dans des locaux tout neufs, construits par le secteur privé, à la Cité médicale Angus.

On est passé d’un vieil édifice qui avait toutes sortes de problèmes […] à un bloc opératoire fait de façon moderne, à la fine pointe de la technologie.

Dr Éric Fortin, coordonnateur médical du CUO depuis six ans

Soulignons que le CUO est un centre suprarégional. Il offre non seulement des soins d’ophtalmologie de base, mais aussi des services très spécialisés et uniques dans la province, comme la greffe de cornée. Pour continuer sa mission, ce service devait déménager dans des locaux modernes.

Et entre ces murs, on y fait aussi de la recherche qui se trouve à la pointe de ce qui se fait au Québec, en lien avec l’Université de Montréal.

La recherche à la pointe

«On a des chaires de recherche en dégénérescence maculaire, en différents types de maladies vasculaires de la rétine. Il y a de la recherche fondamentale, en laboratoire, mais on a aussi de la recherche clinique, avec de nouveaux médicaments et technologies», énumère le Dr Fortin.

Par exemple, le CUO est un des seuls centres du Canada à étudier la thérapie génique. Przemyslaw (Mike) Sapieha est le directeur de l’Unité de recherche sur les maladies oculaires neurovasculaires, qui développe de nouvelles approches thérapeutiques pour traiter des maladies oculaires.

«On avait un vieux bloc opératoire au pavillon Rosemont. On souhaitait avoir un bloc moderne pour les patients et pour les équipes, pour être capables de rehausser l’accès aux soins», résume Jean-François Fortin Verreau, président-directeur général du CIUSSS de l’Est-de-l’Île-de-Montréal.

Jean-François Fortin Verreau, président-directeur général du CIUSSS de l’Est-de-l’Île-de-Montréal. Clément Bolano, Métro Média

L’offre de soins, comme le financement, reste 100% publique, donc gratuite pour les patients. Les locaux sont, eux, loués par le CIUSSS. Une façon de conserver tous ses employés, qui bénéficient d’un bien meilleur cadre de travail. Ils devraient y rester jusqu’à la construction du nouvel hôpital Maisonneuve-Rosemont.

Les professionnels de santé ravis

«Notre environnement physique mal adapté créait une pression plus grande sur les équipes. Dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre, avoir des environnements attractifs est très important», abonde M. Fortin Verreau.

Sandra Tremblay est infirmière au bloc ophtalmologique depuis 18 ans. Locaux lumineux et tout neufs, une bien meilleure organisation… «Ça a changé notre vie», confie-t-elle.

Pour le patient, c’est aussi un gage de confiance quand il y arrive pour une opération. «C’est beaucoup plus agréable et calme pour le patient», ajoute Mme Tremblay.

D’autres services de HMR seront relocalisés. C’est le cas de la médecine nucléaire, qui sera déplacée dans de meilleurs locaux au sein même de l’hôpital. Les soins palliatifs du pavillon Rosemont vont quant à eux être déménagés au CHSLD Saint-Michel, mais seulement en 2024.

L’hôpital Maisonnneuve-Rosemont demeure vétuste, et la CAQ a promis en campagne électorale de débourser les sommes nécessaires à sa reconstruction. Le PDG du CIUSSS se dit ainsi «prêt pour la suite».

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