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Chiens dans le métro: un projet pilote au poil

Photo: iStock- Inside-studio

La Société de transport de Montréal (STM) se dit satisfaite pour le moment du projet pilote qui permet aux chiens d’accompagner leur maître dans le métro. Plusieurs critères seront évalués tout au long de cette période par le transporteur public avant qu’une décision définitive soit prise. La rigueur est donc de mise.

Aucun incident grave n’a été rapporté, indique la STM à Métro. Depuis le 15 octobre, une centaine de commentaires ont été récoltés, dont la grande majorité lors du lancement, précise l’entreprise publique.

Les usagers ont effectué des demandes d’informations notamment sur les modalités de ce projet pilote et sur les enjeux liés aux allergies ou à la propreté, mentionne la STM.

Le transporteur indique que davantage de chiens sont observés la fin de semaine dans le métro. La plupart des propriétaires respectent les consignes en vigueur. Toutefois, des rappels de consignes ont été nécessaires, notamment sur le port de la muselière.

Cette initiative d’une durée de neuf mois, mise en place en partenariat avec la SPCA de Montréal, évaluera donc plusieurs critères, comme la sécurité des clients et des employés, ainsi que la propreté des installations et véhicules.

Des déplacements avec pitou à ne pas prendre à la légère

De nombreux propriétaires de chiens se réjouissent d’un tel projet, surtout ceux qui n’ont pas de voiture. Les amoureux des animaux espèrent que ce projet pilote se concrétisera pour de bon. Pour cela, les conditions de la STM devront être respectées à la lettre, en assurant le bien-être animal.

Le port de la muselière, qui est obligatoire tout au long du trajet, ne s’improvise pas. Habituer son chien à cet accessoire est primordial avant la première expérience dans le métro.

«On devra y aller étape par étape en fonction de la capacité d’apprentissage de son chien, sans jamais le forcer. De la patience et de belles associations positives sont la clé de la réussite», indique l’éducateur canin Jean Lessard, cofondateur et président du Regroupement québécois des intervenants en éducation canine (RQIEC).

La SPCA de Montréal fournit de précieuses informations en ligne sur l’entraînement au port de la muselière, rappelle Jean Lessard.

Hélas, tous les chiens n’auront pas la joie de suivre leur humain d’attachement dans le métro. Si vous avez un chien anxieux, réactif aux moindres bruits, et qui a peur de son ombre, faites une croix sur ce projet. «Le métro n’est pas fait pour tous les chiens. On ne peut pas les obliger à aimer ça. Si on force son animal, on brise le lien de confiance que l’on a construit avec lui», ajoute l’éducateur canin.

Un chien qui n’est pas à l’aise pourrait également devenir ingérable et causer des dégâts.

C’est dans le mal-être animal qu’on risque de voir des déjections ou encore des agressions.

Jean Lessard

Il est donc important d’observer le langage corporel de son animal pour s’assurer qu’il est bien. «Les signaux d’anxiété peuvent être plus ou moins intenses en fonction de chaque chien. Cela peut aller du léchage de babines au halètement en passant par des tremblements ou encore une immobilisation totale», indique Mylène Quervel-Chaumette, docteure en sciences cognitives et comportementales et consultante en éthologie appliquée à la médiation animale.

Que faire si pitou est hésitant? «Il faut rassurer son chien, le motiver à la voix, avec des caresses ou des récompenses alimentaires. Les maîtres devront trouver le renforçateur qui fonctionne avec leur chien», précise Mylène Quervel-Chaumette, qui rappelle que les propriétaires peuvent toujours demander de l’aide auprès d’un professionnel.

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