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STM: Plante «doit donner l’heure juste et prévoir tous les scénarios possibles»

Alba Stella Zuniga Ramos, conseillère de ville du district de Louis-Riel Photo: Josie Desmarais, Métro

Fin de la mesure du «10 minutes MAX», déficit de 78 M$: la situation dans laquelle se trouve la Société de transport de Montréal (STM) préoccupe Ensemble Montréal. Craignant de nouvelles coupes, l’opposition officielle demande un plan de match concret à l’administration de Valérie Plante.

«D’un côté, l’administration de Projet Montréal martèle qu’il faut tout faire pour réduire l’usage de l’autosolo et qu’il y a trop de véhicules sur le réseau routier montréalais. Mais de l’autre, on apprend qu’elle met un terme au réseau de bus 10 minutes max en catimini, et ce, au moment où l’achalandage dans le réseau de la STM atteint un sommet en trois ans», déplore la porte-parole de l’opposition officielle en matière de transports, Alba Zuniga Ramos, dans un communiqué de presse.

Rappelons qu’au début du mois de janvier a pris fin la mesure dite du «10 minutes MAX» selon laquelle la STM promettait un passage d’autobus toutes les 10 minutes ou moins, et ce, sur 31 lignes de bus.

Selon les données de la STM, l’abandon de cette mesure, qui aura été offerte pendant 13 ans, se traduit par une baisse de service globale de 11,2% sur les lignes d’autobus concernées. La période hors pointe de soir, soit entre 18h et 21h, est la période de la journée la plus touchée, avec une baisse de service de 19,8%.

Les demandes de la Ville à Québec en prévision du dépôt du budget devraient être rendues publiques, considère Ensemble Montréal. Dans l’éventualité d’un refus du gouvernement, Montréal devra être transparente quant à des coupes de service. «Si l’administration Plante dit attendre les investissements du gouvernement provincial, Ensemble Montréal est d’avis que celle-ci doit tout de même donner l’heure juste et prévoir tous les scénarios possibles», explique-t-on.

L’opposition officielle prévoit déposer une motion en ce sens lors du conseil municipal du 20 février prochain. De son côté, le cabinet de la mairesse Plante a réagi à la sortie d’Ensemble Montréal, jeudi.

Droit de réplique

«Nous sommes satisfaits d’entendre Ensemble Montréal se préoccuper du financement du transport collectif, mais c’est un problème structurel de longue date que nous rattrapons depuis 2017, tant au niveau de la ville qui a augmenté ses investissements, qu’au niveau de la CMM qui a identifié des solutions concrètes pour outiller le gouvernement dans sa révision du modèle de financement du transport collectif», a indiqué l’attachée de presse du cabinet de la mairesse, Catherine Cadotte.

Rappelant que les «sociétés de transport ne peuvent plus dépendre de mesures d’urgence à la pièce» et «qu’une transformation globale du modèle de financement s’impose», elle affirme également que les discussions se poursuivent avec Québec pour ce qui est du financement du transport en commun.

De son côté, la vice-première ministre caquiste et ministre des Transports et de la Mobilité durable, Geneviève Guilbault, a récemment annoncé une tournée de consultation dès le mois de mars avec les instances concernées par la question du transport collectif. L’objectif est d’aboutir cette année à une entente sur cinq ans afin de pérenniser un financement du transport collectif où «chacun fait sa part».

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