Le retour à la terre… en ville
D’un côté, les tomates, les radis, les choux-fleurset les pommes
de terre. De l’autre, les fraises, les bleuets et les framboises, qui
n’attendent que d’être dégustées. Au centre, il y a tous ces gens qui
cherchent les produits les plus frais en plein air et ceux pour qui la
visite au marché est une activité familiale.
À Montréal, les marchés publics suscitent un engouement.
«C’est le retour à la terre», explique la coordonnatrice de la
promotion et de la mobilisation du marché Frontenac dans le
Centre-Sud, Claudia Lavallée.
Deux nouveaux marchés
Au moins deux petits nouveaux ont fait leur apparition cet
été. Dans le quartier Centre-Sud, le marché Frontenac a vu
officiellement le jour après quelques essais l’an passé. «Il y avait
une demande pour un meilleur accès à un plus grand choix de fruits et
légumes», rapporte Mme Lavallée.
Plus à l’Est, dans l’arrondissement de
Mercier-Hochelaga-Maisonneuve, le marché du 125e a été mis en valeur
en étant déménagé sur la place publique du marché Maisonneuve. «Les
gens souhaitent avoir de plus en plus ce contact direct avec les
producteurs. C’est pour cela qu’on a bien installé ce marché»,
explique la directrice des communications de la Corporation de gestion
des marchés publics de Montréal, Isabelle Létourneau.
«C’est important que les gens puissent rencontrer le producteur
sur place, renchérit Claudia Lavallée. Les gens veulent connaître tout
le processus avant que leurs légumes se retrouvent au marché, puis
dans leur assiette.»
Des produits plus accessibles
Dans huit quartiers de Montréal, des petits marchés seront
aussi aménagés dans des parcs, des cours d’école ou des endroits
publics pendant les mois de septembre et d’octobre. Cette
initiative de Nourrir Montréal a pour but de rendre accessibles les
produits des récoltes dans des quartiers mal désservis par les
supermarchés.
«Il y a des quartiers à Montréal où il peut y avoir un Super C,
mais à cinq kilomètres d’où les gens habitent. Pour s’y rendre, il
faut prendre trois ou quatre autobus, et ce qu’on y trouve, ce ne
sont pas des produits du Québec, même pendant les récoltes», indique la
coordonnatrice de Nourrir Montréal (CRÉ Montréal), Josée Boileau.
Près de 5 000 personnes ont visité ces marchés improvisés
l’an passé. L’ambiance et les produits frais ont contribué à les
attirer, selon Mme Boileau.
De sont côté, Isabelle Létourneau soutient que les émissions
de télévision et les livres de recettes qui vantent les mérites de
bien manger ont mis en appétit les Montréalais et les ont incités à
aller au marché. «Les gens ont aussi voulu retrouver l’authentique en
pouvant parler au pomiculteur, au fromager, au boucher, etc.», dit-elle.
Pour trouver un marché public montréalais :
www.marchespublics-mtl.com
www.marchefrontenac.com
www.crdim.org
(Nourrir Montréal)