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Baisse de revenus pour le Groupe TVA

Photo: Google Street View

Le Groupe TVA inc. annonce une baisse de revenu de 8,7M$ par rapport aux revenus du second trimestre de 2022, et pointe du doigt les géants du web, Radio-Canada ainsi que la grève des scénaristes et des acteurs d’Hollywood.

Pour le deuxième trimestre de l’année 2023, le Groupe TVA a enregistré 138,8M$ de revenus. La perte nette attribuable aux actionnaires est chiffrée à 7,8M$, ou à une perte de 0,18$ par action. Lors du deuxième trimestre du terme précédent, on chiffrait plutôt ces pertes à 3,2M$ ou 0,07$ par action.

Ces baisses de revenu seraient attribuables à «une baisse de rentabilité» qui touche l’ensemble des secteurs d’activité de Groupe TVA ainsi que les différents secteurs d’activités dans lesquels ce dernier évolue, explique le président et chef de la direction par intérim de Groupe TVA, Pierre-Karl Péladeau.

Les parts de marché de Groupe TVA ont tout de même augmenté de 0,4 part par rapport à la période correspondante de 2022, affichant un total de 42,7 parts. Malgré un contexte financier difficile pour le secteur Télédiffusion ainsi que des baisses des revenus liés à la publicité, la société présidée par M. Péladeau dit avoir poursuivi ses investissements en contenu.

Le Réseau TVA a diffusé 4 des 5 émissions les plus regardées au Québec au cours de cette période, se félicite également Groupe TVA, qui ajoute que la quotidienne Indéfendable, la variété La Voix ainsi que la nouvelle téléréalité Sortez-moi d’ici! ont atteint des auditoires moyens de plus de 1,5 million de téléspectateurs au cours de la saison 2023. 

La mise en place du plan de restructuration annoncé le 16 février dernier n’a pas encore généré des économies suffisantes pour compenser les impacts importants découlant d’un marché publicitaire en baisse et de l’absence de productions étrangères dans nos studios.  

Pierre Karl Péladeau, président et chef de la direction par intérim de Groupe TVA

PKP pointe du doigt

«Est-il encore nécessaire de répéter le déséquilibre grandement néfaste de la réglementation et des cadres législatifs quand les entreprises étrangères n’ont aucune contrainte tout en profitant du marché et du public canadiens alors que les radiodiffuseurs comme Groupe TVA sont ensevelis de dispositions règlementaires lourdes et désuètes», s’est questionné Pierre-Karl Péladeau par le biais d’un communiqué de presse.

Il est «impératif», selon l’homme d’affaires, de poursuivre rapidement la mise en place d’un cadre législatif et réglementaire régissant les géants du web tout en exigeant une contribution financière au système de radiodiffusion canadien.

Il a également demandé aux gouvernements de revoir les crédits d’impôt portant sur les productions cinématographiques ou télévisuelles québécoises «rapidement», tout comme les crédits d’impôt concernant les services de production, dans un contexte de baisse des productions cinématographiques et télévisuelles étrangères et de la grève des scénaristes et acteurs d’Hollywood.

Pour pallier à la baisse des revenus publicitaires, celui ayant récemment fait l’acquisition des Alouettes de Montréal juge que Radio-Canada devrait voir le retrait de toutes publicités sur ses plateformes, jugeant que «le diffuseur public rivalise de façon déloyale avec les diffuseurs privés, faisant la course aux cotes d’écoute et aux revenus publicitaires». M. Péladeau souligne que la Société Radio-Canada «bénéficie de sommes colossales de l’État pour s’acquitter de son mandat».

L’homme d’affaires s’attaque également à Bell Télé qui «réserve un traitement hautement préjudiciable» à l’ensemble des chaînes de télévision de Groupe TVA. Ce dernier assure qu’il continuera ses représentations pour s’assurer que Bell Télé verse des redevances reflétant la juste valeur marchande de ces chaînes.

Dans le secteur magazine, Groupe TVA continue d’être affecté par des baisses de revenus. «L’augmentation découlant des revenus numériques de nos magazines ne permet pas de compenser les pertes importantes liées notamment au changement du programme de subvention provenant du Fonds du Canada pour les périodiques», indique le président de l’entreprise.

Ce changement au programme de subvention du Fonds du Canada pour les périodiques aurait un impact défavorable considérable sur ce secteur déjà aux prises avec de nombreux défis, croit M. Péladeau.

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