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Des péages sur les autoroutes pour payer l’entretien?

Pont à péage de l'autoroute 30. Photo: Archives TC Media

L’Institut économique de Montréal (IEDM) propose la signature de nouveaux partenariats public-privé pour financer le déficit d’infrastructures du Québec, notamment en privatisant certains tronçons d’autoroutes et y installer des péages.

C’est la principale solution proposée dans une nouvelle note économique diffusée jeudi par le think tank.

Le gouvernement du Québec est confronté à un défi majeur avec un déficit de maintien des actifs qui dépasse désormais 40 milliards de dollars. Environ 40% des infrastructures québécoises seraient classées D ou E, donc en état insatisfaisant. Cette situation critique, connue depuis des années et reconfirmée dans le dernier Plan québécois des infrastructures, nécessite une révision des stratégies de gestion des infrastructures provinciales selon l’IEDM.

Entre 2024 et 2025, le déficit de maintien des actifs a augmenté de plus de trois milliards de dollars, principalement en raison de l’état du réseau routier québécois, qui représente 56 % du déficit total. La dégradation des chaussées et des structures du réseau supérieur est particulièrement préoccupante.

Pour remettre en état l’ensemble du réseau routier, un investissement de 22,5 milliards de dollars serait nécessaire, soit plus qu’une année complète de dépenses en capital pour l’entretien et la construction de nouvelles infrastructures.

Péages sur des routes existantes

Face à l’explosion du déficit de maintien des actifs, l’IEDM demande au gouvernement de prioriser l’entretien des infrastructures existantes plutôt que d’en construire de nouvelles. Pour y arriver, l’organisme propose un recours plus grand aux partenariats public-privé (PPP).

L’exemple des autoroutes 25 et 30, développées en partenariat public-privé, démontre l’efficacité d’une telle approche selon l’IEDM. Ces projets ont permis de maintenir les infrastructures en bon état sans alourdir le déficit de maintien des actifs. Les redevances générées par ces partenariats ont également contribué aux finances publiques, avec des millions de dollars récoltés depuis leur mise en service.

C’est deux projets comprennent des péages, mais ceux-ci ont été installés sur des infrastructures neuves. L’IEDM propose que des tronçons d’autoroute existants soient cédés au privé. Les entreprises installeraient ensuite des péages afin de financer l’entretien sur un modèle de l’utilisateur-payeur.

Une partie des péages seraient versés au gouvernement en forme de redevances.

L’utilisation des PPP est controversée. Le Syndicat canadien de la fonction publique a notamment mis en garde les municipalités qui voudraient y recourir en créant un guide à leur intention. Entre autres, des problèmes d’entretien et des frais cachés ont été soulevés. Au CHUM, un hôpital construit en mode PPP, il coûte notamment 8000$ pour remplacer une porte selon une enquête du Journal de Montréal. Le pont de l’autoroute 30 a aussi eu des problèmes de nids-de-poule seulement deux ans après sa construction.

Cet article a été produit par l’intelligence artificielle et édité par un journaliste. Veuillez consulter notre Politique d’utilisation de l’intelligence artificielle à des fins journalistiques pour en savoir davantage sur nos pratiques concernant l’IA. Pour toute question, contactez Olivier Robichaud, rédacteur en chef, à l’adresse orobichaud@journalmetro.com.

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