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La coupe est pleine pour les cols blancs

Après les cols bleus, c’est au tour des cols blancs de s’insurger contre leur employeur, la Ville de Montréal. Bien qu’ils ne soient pas en période de négociations, les fonctionnaires municipaux de Montréal (SFMM) ont enclenché lundi une campagne publicitaire sur le thème «Montréal, fais une ville de toi!»

Pendant plusieurs se-maines, des publicités seront diffusées sur les ondes de plusieurs radios de Montréal (notamment 98,5, 105,7 et 107,3), et quelque 500 autobus de la STM arboreront le message de la campagne. Le but : dénoncer le manque de coordination entre les services offerts par la Ville centre et les 19 ar­ron­dissements, leur inefficacité, la sous-traitance, la perte d’expertise publique et la lourdeur de l’appareil municipal.

Une situation invivable

«Depuis quelques années, on dénonce des choses au fur et à mesure qu’elles arrivent. Mais là on trouve que la situation à la Ville est invivable. On veut sensibiliser les citoyens au fait que Montréal est une ville vraiment dysfonctionnelle et que chaque arrondissement fait comme bon lui semble», soutient Monique Côté, présidente du SFFM.

De son côté, la Ville saisit mal la raison d’une telle sortie à un moment où tout semble pourtant bien aller en ce qui concerne les relations interarrondissements. «Une organisation com-me la nôtre sera toujours décentralisée dans l’offre des services parce que les citoyens de l’île Bizard n’ont pas les mêmes besoins que ceux du centre-ville, explique Jean-Yves Hinse, directeur des relations professionnelles à la Ville de Montréal.

Ce modèle est en place depuis le 1er janvier 2001 et c’est un modèle qui fonctionne, avec ses avantages et ses désavantages.» 

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