Le Train de l’Est sur les rails d’ici la fin de l’année

Le Train de l’Est entrera finalement en gare le 1^er décembre.

Ce projet de train de banlieue, qui doit relier Mascouche au centre-ville de Montréal, a été annoncé en 2006. L’AMT a depuis dû revoir son échéancier, qui a été étalé sur une période de huit ans plutôt que trois, et réviser le budget, qui a plus que doublé.

«C’est un projet qui a été annoncé beaucoup trop tôt, a admis vendredi le président-directeur général de l’AMT, Nicolas Girard. Il y a eu un problème de planification. Depuis, on a pris les choses en main. Il y a un comité de gestion qui se réunit sur une base mensuelle avec le ministère des Transports. On a opéré un virage important.»

Les coûts du projet sont passés de 300M$ à 671,4M$. Un réserve de 90M$ a été accordé par le gouvernement du Québec pour les risques imprévisibles. À ce jour, 21M$ de cette réserve ont été dépensés.

«La grande majorité de l’enveloppe ne sera pas utilisé, a insisté M. Girard. Il y a un contrôle serré qui est fait.»

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Le Train de l’Est en chiffres

• 10 nouvelles gares
• 52 km de trajet
• 11 000 passagers par jour attendus

La majorité des travaux complétés

«Les travaux du Train de l’Est avancent rondement, a souligné le président-directeur général de l’AMT, Nicolas Girard. Il offrira une alternative intéressante aux citoyens qui utilisent leur voiture matin et soir et qui sont pris dans la congestion routière.» À ce jour, 85% des travaux sont complétés. Au cours de prochain mois, la construction de la plupart des gares (dont celle de Saint-Léonard, ci-dessus) et de petits tronçons de chemin de fer sera complétée. Parallèlement à ces chantiers, l’AMT procèdera à plus d’une centaine de tests. Elle mettra à l’essai les trains sur les nouvelles voies ferrées et aux nouvelles gares, de même que les équipements de communication et de sécurité. Les horaires du Train de l’Est seront aussi vérifiés deux semaines avant sa mise en service grâce à une marche à blanc.

Deux gares se feront attendre

Lors de la mise en service du Train de l’Est, au mois de décembre, les gares Sauvé et Pointe-aux-Trembles (ci-dessus) seront fermées puisque les travaux de construction ne seront pas terminés. L’AMT est en attente d’un certificat d’autorisation de la part du ministère de l’Environnement pour la gare de Pointe-aux-Trembles, qui se trouvera près du parc-nature de la Pointe-aux-Prairies. Dans le cas de la gare Sauvé, l’AMT doit obtenir le feu vert du Canadien national (CN) pour achever les travaux. «On est désolé du délai que ça cause aux citoyens, a dit Nicolas Girard. Notre objectif est de pouvoir offrir le service au début de l’année 2015.»

Des locomotives bimodes

La ligne de train de banlieue de Mascouche sera en partie électrifiée. Les locomotives roulent grâce au diesel à partir de Mascouche jusqu’à la gare Ahuntsic, puis elles passent en mode électrique jusqu’à la Gare centrale. Si l’AMT décide d’électrifier le tronçon situé dans Lanaudière, elle pourra tirer profit des infrastructures qu’elle a déjà mises en place. Pour le reste, elle devra discuter avec le CN. «À ce que je sache, ce n’est pas dans leur carton [du CN], a indiqué Nicolas Girard. S’il y a des opportunités [pour qu’on puisse acquérir des tronçons de chemin de fer], on va les saisir, en autant qu’il y ait une ouverture du CN ou du Canadien pacifique (CP) et qu’on ait les fonds disponibles au gouvernement.»

Abri de protection de 30M$

À Repentigny, l’AMT a dû construire un abri de protection sur une distance de 1,2km au coût de près de 30M$. C’est que la voie ferrée a été construite sur les terrains de la General Dynamics, qui détient des entrepôts de munitions. «[L’abri] servira à protéger le train et les passagers en cas d’explosion qui pourrait survenir, ce qui est hautement improbable, a expliqué le directeur du projet, Jean Tousignant. Pour que l’entreprise puisse nous laisser le droit de passer sur son terrain et qu’elle garde son permis d’exploitation, Ressources naturelles Canada a exigé la construction cet abri de protection.» L’AMT a choisi le tracé sur les terrains de la General Dynamics puisqu’il était le «plus optimal». Aucun loyer ne devra être payé par l’AMT à l’entreprise de munitions.