La collecte des déchets de table s’étend

L’arrondissement de Mercier–Hochelaga-Maisonneuve a déclaré lundi qu’il irait de l’avant dès le 5 juin avec la collecte des résidus alimentaires dans 1225 logements du quartier Maisonneuve. «Cela devrait mener à une deuxième phase qui pourrait doubler le nombre de logements desservis, suivant le niveau de réponses que nous obtiendrons dans la phase 1», a précisé le maire de l’arrondissement, Réal Ménard.

Actuellement, 10 arrondissements (pour un total de 120 000 ménages) ont adopté le bac brun dans le cadre de projets de collectes. Le plus proactif est celui de Rosemont–La Petite-Patrie, où la collecte des déchets de table se pratique sur 50% du territoire (35 000 portes). Le coût d’implantation a été d’environ 25$ à 30$ par logement (bac brun, bac de cuisine et sacs de compost compris).

Dans les secteurs couverts, le taux de participation serait de 79%, selon les données colligées par un sondage Léger Marketing en juillet 2013. La crainte de l’odeur et le fait de ne pas vouloir de bac supplémentaire sont les raisons invoquées pour le refus de participer. Chez les participants, les principaux inconvénients signalés sont les odeurs (chez 37% des sondés), et le niveau de la qualité ou de disponibilité des sacs compostables fournis. Toutefois 88% des résidants sont favorables au projet de collecte des matières organiques, se félicite l’arrondissement de Rosemont–La Petite-Patrie.

Du côté du Plateau-Mont-Royal, qui teste le service depuis 2008, on récupère en moyenne annuellement 53kg de résidus alimentaires par ménage (1,8 personne). Mais des 4500 adresses couvertes par la collecte, seulement 59% participent. «La participation n’est pas aussi élevée, qu’on le souhaitait», convient Christine Gosselin, élue du Plateau.

L’arrondissement mise donc sur l’installation de composteurs communautaires (il y en aura 27 d’ici fin juin) qui sont moins chers et offrent notamment l’avantage d’éviter les longs transports vers le site de compostage à 80km de là. La Ville a en effet pris du retard dans le choix de ses quatre sites de compostages qui devront être trouvés sur l’île de Montréal afin que la municipalité soit capable d’ici 2020 de traiter sur son territoire tous les déchets qu’elle produit. Le choix d’un quatrième site de compostage se fait toujours attendre. «[Ça] sera annoncé dans deux ou trois semaines», promet M. Ménard.

L’autre arrondissement, qui a annoncé récemment sa volonté de collecter les déchets de table, est celui de Saint-Laurent. Cela se fera toutefois à partir d’avril 2015. «Le contrat pour la collecte prend fin à cette période», indique le maire de l’arrondissement Alan DeSousa. «Dans le cas de notre arrondissement, ça représentera des défis de communication, car 168 communautés ethniques différentes sont établies sur notre territoire», conclut-il.