Élections municipales: certaines mesures ont permis de hausser le taux de participation
Des projets pilotes menés lors de la dernière campagne électorale municipale ont vraisemblablement participé à atteindre un taux de participation électorale au-delà de 40%, un chiffre jamais atteint depuis les fusions municipales en 2002.
Selon le bilan de l’élection du 3 novembre dernier, rendu public lundi, le président d’Élection Montréal, Yves Saindon, entend faire plusieurs recommandations au Directeur général des élections du Québec (DGEQ) ainsi qu’au ministère des Affaires municipales.
Deux projets pilotes, soit le vote au domicile et le vote par anticipation au bureau du président d’élection, se sont révélés fructueux et M. Saindon recommande de les appliquer de façon permanente. «Le vote à domicile a permis aux électeurs incapables de se déplacer d’avoir l’opportunité de participer», explique Pierre Laporte, porte-parole du président d’Élection Montréal. Même si très peu d’électeurs inscrits au vote à domicile se sont prévalus de leur droit (seulement 9%), M. Laporte estime que ce mode de votation répond à un besoin réel. «Nous sommes certains que sans un tel mécanisme, ces gens ne votent tout simplement pas», ajoute-t-il, indiquant du même souffle que le nombre de participants augmentera probablement au fil des années.
Le vote par anticipation au bureau du président a pour sa part permis à tous les arrondissements d’ajouter plusieurs jours au vote par anticipation. Encore une fois, les statistiques n’ont pas permis d’affirmer que la mesure a augmenté le taux de participation, puisque seulement 2,72% des électeurs ont utilisé ce processus, mais M. Laporte croit que la multiplication des jours de vote ne peut qu’être bénéfique. «De façon indéniable, de nombreux électeurs ont apprécié le fait d’avoir plusieurs jours et différents horaires offerts pour aller voter», soutient-il.
Le président d’élection, qui avait suggéré à Québec d’étudier la possibilité d’installer des bureaux de vote sur les campus étudiants, ne semble plus considérer l’option pour le moment. «Ce n’est pas dans nos recommandations, mais ce n’est pas une mesure que nous écartons à tout jamais, nous aurons le temps d’y réfléchir», fait valoir M. Laporte. En 2013, les autorités provinciales n’avaient pas retenu le scénario du vote étudiant pour les élections municipales, bien qu’elles l’ont testé cette année lors des élections provinciales.
Taux de participation des trois dernières élections municipales montréalaises:
- 2005. 34,9%
- 2009. 39,4%
- 2013. 43,3%