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400 000 membres pour Communauto, tout un défi!

Peut-être connaissez-vous déjà Génération Inc., cette nouvelle émission diffusée à V qui rencontre des PME afin de les aider à grandir. Cette semaine, les spécialistes de l’émission s’attardaient au cas de Communauto.

Le service d’auto-partage, qui compte présentement un peu plus de 20 000 membres, souhaite faire passer ce nombre à 400 000. Rien de moins! Est-ce possible? Voyons ce que l’équipe avait à proposer à Benoît Robert, le président-fondateur de l’entreprise…

D’abord, on propose à M. Robert de s’adjoindre un porte-parole réputé. Les noms de Roy Dupuis, Christian Bégin ou Ariane Moffatt ressortent. Bon, peut-être. Mais ce n’est ni original, ni avant-gardiste. On passe à l’idée suivante, plus intéressante.

L’équipe de Génération Inc. propose à Communauto de miser sur ses «utilisateurs-évangélisateurs». Comme le taux de satisfaction serait de 98% parmi les membres, l’idée semble attrayante. On suggère aussi de fournir aux membres un bilan électronique de chacun de leur voyage. Un bilan d’utilisation qui indiquerait entre autres le nombre de kilomètres parcourus et qui chiffrerait l’impact positif de leur geste. Puis, on imagine que les utilisateurs aimeraient bien pouvoir publier leur bilan sur Facebook et Twitter. Peut-être.

Ces idées ne sont pas mauvaises, mais elles me semblent bien minces lorsqu’on les compare aux problèmes soulevés par les spécialistes et par les utilisateurs rencontrés.

Parmi les principaux problèmes évoqués:

  • Voitures remises en retard (l’utilisateur est souvent à la merci de celui qui le précède)
  • Disponibilité des voitures (surtout le week-end, alors qu’il faut réserver quelques semaines à l’avance)
  • Emplacement des stationnements (si on passe à 400 000 membres, ça en prendra beaucoup plus!)
  • Propreté des voitures (le savoir-vivre, ce n’est jamais simple…)
  • Le service à la clientèle (on évalue qu’il faudrait passer d’une cinquantaine d’employés à mille, ce qui paraît énorme)

On le voit, l’entreprise arrive à un moment crucial. Elle compte sur une bonne base de membres, des membres qui ont l’environnement (et/ou leur portefeuille) à cÅ“ur. Mais pour en convaincre 20 fois plus, on entre dans un tout autre univers, et les difficultés sont nombreuses. La gestion et les coûts reliés au parc automobile et aux stationnements deviennent un réel casse-tête.

Sans parler du changement de mentalité que cela implique. Parce que finalement, le vrai défi est là. Pouvez-vous trouver 400 000 personnes qui voudront utiliser une automobile à temps partiel, et avec un horaire précis? En ce moment, c’est purement et simplement impossible selon moi. Mais dans le futur, qui sait?

On souhaite la meilleure des chances à M. Robert, qui a prouvé par le passé qu’il n’était pas du genre à se laisser abattre!

L’épisode complet de Génération Inc. est disponible en ligne.

D’autres épisodes sont aussi disponibles et plusieurs organisations montréalaises bien connues ont déjà été visitées, dont la Fondation du Dr Julien, Les brasseurs de Montréal et Geneviève Grandbois Chocolatière.

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