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La fée du Mile-End a encore frappé!

EXCLUSIF: le calendrier de l'Avent de Patsy. Photo: Anaïs Favier

L’artiste Patsy Van Roost a décidément plusieurs tours dans son sac. Voici deux des nombreux projets qu’elle concocte aux chanceux habitants du Mile-End.

conte Patsy

 

1. Un dessin à la fenêtre. L’artiste a commandé un conte de Noël à l’auteur Pascal Henrard. Un conte qui se passe dans le Mile-End et qui se découpe en 24 morceaux très courts (style Twitter). Chaque bout du conte a été imprimé sur une petite affiche qui sera collée sur 24 fenêtres du quartier au rythme d’une nouvelle affiche par jour.

Pour connaître l’adresse de chaque maison, il faut acheter le calendrier de l’Avent conçu pour l’occasion par la designer Anaïs Favier. «Chaque jour, en ouvrant une nouvelle fenêtre sur le calendrier on saura où il faudra aller pour lire la suite du conte», raconte Patsy.

À l’heure où les balades urbaines se créent désormais par l’intermédiaire de podcast téléchargeable sur un téléphone intelligent, les concepts plus «artisanaux» qui font appel au talent d’artistes locaux et à la complicité des résidants du quartier ont encore de l’avenir et c’est tant mieux.

voisinanges

2. Les VoisinAnges. Là, on arrive dans le style de projet carrément visionnaire et pourtant tout simple sur le papier. Une boîte aux lettres traditionnelle (disons jaune canari) dans laquelle une personne seule et qui a besoin d’aide peut glisser un message où elle laisse ses coordonnées… comme on jetterait une bouteille à la mer.

Sauf qu’en remontant le petit drapeau (disons rouge), cela indiquera au réseau d’anges volontaires qu’une personne a besoin d’un peu de soutien. «On n’est ni psychologue, ni médecin. L’idée c’est d’offrir un peu de compagnie à quelqu’un qui en a besoin, soit en prenant une marche, un café ou en réalisant une recette», illustre Patsy qui a eu cette idée à la suite du suicide d’un voisin. «À l’heure où l’on ne connaît plus qui sont ses voisins, ce genre de projet vise à offrir une nouvelle façon de vivre ensemble», dit-elle.

Mais comme les meilleures idées se heurtent à la complexité bureaucratique, il faut que l’artiste obtienne toute une série d’autorisations et d’assurances pour pouvoir installer ses boîtes sur le domaine public. Pour l’instant une cinquantaine de personnes ont indiqué leur intérêt pour le boulot d’ange, mais l’artiste est toujours en mode recrutement, sachant très bien qu’une bonne intention sur Facebook ne se concrétise souvent qu’avec un ratio d’un sur trois.

Si vous voulez jeter un coup d’œil sur ses autres projets en préparation (la bénédiction des vélos, la manifestation d’œuvres d’art ou le projet de tendresse postale, allez donc jeter un coup d’œil à sa campagne de sociofinancement sur Indiegogo, car comme elle le dit très bien, «même les fées ne peuvent vivre d’amour et d’eau fraîche»!

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Mais mine de rien, Patsy Van Roost est réellement en train de filer un sacré coup de main à l’office de tourisme du Mile-End. Comme quoi être un artiste hyperlocal ça ne signifie pas forcément rester connu que dans l’hebdo de son quartier.

Petite question pour finir: en avez-vous dans votre quartier des artistes hyperlocaux? Des Fred Pellerin ou des Michel Tremblay qui font la promo de leur quartier tout en exerçant leur art?

 

AJOUT :

Patsy a justement posé la question à ses amis Facebook, voici quelques suggestions

– Le bédéiste Richard Suicide et ses Chroniques du Centre-Sud

– Nicolas Rivard et Péristyle Nomade qui a abondamment exploité la beauté involontaire du quartier Sainte-Marie.

– L’Action terroriste socialement acceptable a longtemps été associée au Plateau notamment à travers ses campagnes antiauto. L’ATSA a ensuite étendu sa guérilla sur un territoire plus vaste. On se demande d’ailleurs ce qu’elle nous prépare!

 

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