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Montréal, ville d’art numérique

Photo: Yves Provencher/Métro

Du 21 mars au 21 juin, Montréal sera l’hôte de plus de 150 évènements dans le cadre de la 2e édition du Printemps numérique. Métro a jasé d’arts numériques avec l’artiste Martin Messier, co-porte-parole, avec la metteuse en scène et comédienne Marie Brassard, de cette saison alliant art et industries créatives.

Comment définir ce que sont les arts numériques?
C’est l’usage d’outils électroniques, comme l’ordinateur et la vidéo, pour créer une œuvre. Ces outils sont de plus en plus intégrés dans plusieurs formes d’art, comme le théâtre et les arts visuels. C’est devenu incontournable. Mais tout ce qui touche au numérique n’est pas nécessairement de l’art numérique. Ça le devient quand l’utilisation du numérique fait intrinsèquement partie de l’œuvre.

Comment cela s’illustre-t-il dans vos propres créations?
Dans un de mes projets, j’utilise de vieilles machines à coudre et je les contrôle avec un ordinateur. Je crée un orchestre avec le son amplifié des machines. Sans le numérique, mon œuvre n’existerait pas.

En quoi Montréal est-elle la capitale nord américaine des arts numériques?
En voyageant, je me suis rendu compte que Montréal était reconnue pour ça. Depuis plusieurs années, des projets ont été appuyés financièrement pour qu’on se créé cette personnalité. La communauté du numérique n’est pas si énorme que ça, mais on met nos forces en commun et on a des ambassadeurs très forts. Les festivals Elektra et Mutek, le Piknic Électronik, des installations comme les balançoires du Quartier des spectacles, Luminothérapie, les œuvres du Planétarium… Il y a un «buzz».

Pourquoi a-t-on tout de même l’impression que les arts numériques ne sont pas très connus?
C’est une question de «branding». Ça ne fait pas longtemps, peut-être trois ou quatre ans, que le terme «art numérique» est utilisé ici. Plusieurs artistes font de l’art numérique depuis facilement 40 ans, depuis qu’il y a de l’électronique, mais ce n’était pas reconnu comme étant une discipline à part. Le terme fait maintenant consensus et les institutions comme le Conseil des arts et des lettres du Québec l’utilisent.

Vous croyez que les arts numériques gagnent à être connus du grand public?
Oui, et c’est la raison d’être du Printemps numérique. Quand je croise des spectateurs qui regardent mon œuvre, je vois des étincelles dans les yeux, des questions, des sourires. Les gens sont intrigués, ils se demandent comment ça fonctionne.

Quel est le lien entre les arts numériques et les industries créatives comme celles des jeux vidéos et des effets spéciaux?
Il y a de nombreux attributs communs. Par exemple, le visuel programmé qui se retrouve dans le jeu vidéo se retrouve aussi dans de nombreuses installations artistiques numériques. Les participants et le public qui sont intéressés par l’un sont donc susceptibles d’être intéressés par l’autre. Ce sont des milieux qui commencent à se parler et à se mélanger de plus en plus.

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