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Les enseignants de la commission scolaire Marguerite-Bourgeoys veulent une hausse salariale de 13,5 %

Photo: Audrey Clément-Robert / TC Media

Les enseignants de la commission scolaire Marguerite-Bourgeoys ont fait un piquetage symbolique de 13,5 minutes marquant la fin de leur convention collective devant les établissements scolaires de l’Île-des-Sœurs et de Verdun, le mardi 31 mars. Ces derniers revendiquent au gouvernement Couillard la négociation d’un contrat de travail juste et équitable.

Les membres de la Fédération autonome de l’enseignement (FAE) demandent une augmentation de salaire de 13,5 % sur trois ans alors que le gouvernement leur a offert 3 % sur cinq ans, dont un gel salarial pour les deux premières années. Caroline Proulx-Trottier, vice-présidente du syndicat de l’Enseignement de l’Ouest de Montréal (SEOM), explique qu’ils ont « perdu 4,5 % d’augmentation de salaire par rapport à l’inflation sur dix ans. »

La phase deux des moyens de pression sera entamée après Pâques. Mme Proulx-Trottier affirme que le piquetage aura lieu toutes les semaines et que les enseignants vont limiter leurs heures de travail à 32h/semaine au lieu de 35 h.

Dans un communiqué du SEOM, Mme Proulx-Trottier affirme : « Nous portons la réussite scolaire à bout de bras depuis si longtemps que la partie patronale s’attend maintenant à ce que nous le fassions gratuitement. Assez, c’est assez! Fini le bénévolat ! 32 heures par semaine et j’arrête ! ». Elle ajoute aussi que « ça n’a aucun bon sens. Tous les tarifs augmentent, mais pas nos salaires. »

Mme Proulx-Trottier rapporte qu’il y a déjà eu des coupes dans les services aux élèves cet automne et qu’il y en aura d’autres. « On va couper dans le gras nous aussi. Les coûts de systèmes de commissions scolaires sont de 4,4 %. C’est impossible de faire plus avec rien. »

Du côté du gouvernement, on soutient qu’il s’agissait des bonnes mesures à prendre. « En décembre, le gouvernement a fait des propositions responsables et raisonnables dans le contexte budgétaire actuel aux employés de la fonction publique. […] Les demandes syndicales représentent une hausse de près de 28 % en tout sur trois ans en plus d’un ajout de 16 800 employés », commente Marie-Ève Labranche, attachée de presse du Cabinet du ministre responsable de l’Administration gouvernementale et de la Révision permanente des programmes et président du Conseil du trésor, Martin Coiteux.

« On a fait nos propositions au niveau salarial à la table des négociations. On ne négociera pas ça sur la place publique. Le gouvernement négocie dans l’intérêt des Québécois et nous sommes conscients que le travail avance », ajoute Julie White, attachée de presse du cabinet du ministre de l’Éducation, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.

Sur le piquet de grève du Centre professionnel de Verdun, on tient le même discours que la vice-présidente du SEOM comme le rapporte Louis Desjardins, enseignant en carrosserie et délégué syndical pour le Centre professionnel de Verdun.

« On en fait déjà beaucoup. On est payé 32 h, mais on en fait 40 h, 50 h et 60 h facilement. Toutes les fois qu’on n’a pas d’augmentation de salaire, c’est comme si on avait une diminution de salaire. […] On est conscient qu’on est des privilégiés de la société, mais nos diplômes on a travaillé pour ça. »

Également à l’ordre des revendications lors du piquetage, la problématique du ratio dans les classes. Diane Leblanc, enseignante de sixième année et déléguée syndicale pour l’école primaire Lévis-Sauvé, raconte que le fait d’avoir un ratio plus élevé va avoir une incidence directe sur le travail auprès des élèves.

« C’est clair que je ne peux pas aider tout le monde. On fait notre gros possible, mais c’est utopique de penser qu’on peut donner un enseignement de qualité à chacun d’entre eux. On y va avec la masse. »

Les membres de la FAE exigeront des réponses de leurs élus locaux lors du conseil des commissaires de la commission scolaire Marguerite-Bourgeoys qui se tiendra le 7 avril.

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