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Accessibilité universelle: Saint-Léonard veut devancer Montréal

Photo: Getty Images/iStockphoto

Saint-Léonard voit grand pour ses citoyens à mobilité réduite. L’arrondissement planche sur un plan d’action local en accessibilité universelle, pour «aller plus loin» que le plan d’action montréalais présenté au mois d’octobre.

«Le plan montréalais a une envergure montréalaise, tandis que l’arrondissement sera beaucoup plus précis pour les besoins du citoyen local», résume Lili-Anne Tremblay, conseillère d’arrondissement qui fait de l’accessibilité universelle et de l’accompagnement des aînés son cheval de bataille depuis son élection en 2009.

Elle souhaite, avec ce nouveau plan, «démontrer tout le leadership et le travail qui est fait en accessibilité universelle» à l’arrondissement.

Dans les actions à venir, des aires d’exercice pour aînés seront notamment installées dans cinq parcs de l’arrondissement, a laissé savoir Mme Tremblay, qui n’a pas voulu en dévoiler davantage.

Le plan léonardois devrait être fin prêt au mois de décembre. C’est à ce moment que seront présentées les nouvelles idées de Saint-Léonard.

Des actions à l’interne
Si Saint-Léonard est l’un des rares à vouloir concilier toutes les actions dans un plan local, plusieurs arrondissements assurent un suivi serré des actions du plan global dont s’est dotée Montréal.

«LaSalle a pour objectif de se doter d’un plan local», affirme Philippe Rousseau, chargé de communication à la Ville de Montréal.

Dans les autres arrondissements, c’est à l’interne que les actions se manifestent. Plutôt que de concilier leurs idées dans un même document comme le fera Saint-Léonard, certains arrondissements font un suivi plus serré des actions du plan montréalais.

Le Plateau-Mont-Royal, Saint-Laurent et Mercier-Hochelaga-Maisonneuve sont particulièrement actifs dans ce dossier, selon M. Rousseau.

«Saint-Léonard est toutefois le plus avancé en matière de bâtiments accessibles», ajoute-t-il.

Déjà, en 2015, on a procédé dans le quartier à l’installation d’une aire de jeux adaptée au parc Ferland, à des travaux de modernisation à l’aréna Roberto-Luongo, à l’ajout d’un ascenseur au stade Hébert, et on offre des services accessibles lors des activités saisonnières telles la Fête du citoyen, énumère Maude Chartrand, chargée de communication à l’arrondissement.

Un comité local en accessibilité universelle a également été mis sur pied, où sont représentées toutes les clientèles ciblées par l’accessibilité universelle.

Les difficultés du quotidien
Linda Gauthier, présidente du Regroupement activistes pour l’inclusion Québec (RAPLIQ), salue l’initiative montréalaise, mais se désole des difficultés qu’elle et ses homologues vivent au quotidien.

«Moi, je ne fais pas mon épicerie à la bibliothèque. Mes jeans, je ne les achète pas à l’Hôtel de Ville. Encore 52% des commerces ne sont pas accessibles pour les personnes en chaise roulante», lance-t-elle.

Les 12 actions du plan d’action montréalais visent en effet les bâtiments, parcs, et lieux publics appartenant à la Ville.

Elle souhaiterait voir des élus approcher des commerçants, afin d’améliorer l’accès à des bâtiments qu’elle fréquente tous les jours.

Mme Gauthier fait savoir qu’un comité formé de différentes «personnes influentes» est en voie d’être formé pour faire entendre les revendications des organismes de défense des droits des personnes handicapées et à mobilité réduite. La Chambre de commerce pourrait être de la partie, laisse-t-elle planer.

 

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