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Meurtre d’un chauffeur de taxi: l’arme du crime présentée au jury

Photo: Collaboration spéciale/SPVM

Plusieurs pièces à convictions, dont l’arme du crime, ont été présentées jeudi au jury du procès pour meurtre de Michel Duchaussoy, dans le cadre du témoignage de l’expert en balistique Erik Hudon.

Un fusil de calibre 12 tronçonné avait été retrouvé sur un toit annexé à l’appartement d’un ami chez qui Duchaussoy allait parfois se reposer. Les policiers ont pu mettre la main dessus grâce aux indications de l’accusé lors de son interrogatoire. Il s’en était débarrassé juste après avoir tiré deux coups feu sur le chauffeur de taxi Ziad Baziz.

L’arme à pompe avait été achetée illégalement par Duchaussoy d’un particulier, quelques années avant les événements du 20 novembre 2013. Non enregistrée, l’arme prohibée avait également été raccourcie à la hauteur de la crosse.

Erik Hudon a pris soin d’enfiler des gants avant d’ouvrir la boîte scellée contenant la pièce à conviction. Il a aussi présenté différentes cartouches ainsi que la ceinture de balles que l’accusé portait lors de son arrestation.

La quantité de cartouches saisies a suscité un questionnement chez la procureure de la Couronne, Me Geneviève Dagenais, à savoir si l’arme avait été rechargée en chemin. «Si je tire deux coups avec l’arme et qu’il reste deux cartouches, c’est que nécessairement une autre a été insérée» a répondu l’expert. L’arme, d’une capacité de trois cartouches, en contenait deux lorsqu’elle a été récupérée par les autorités.

Question du jury
Durant le témoignage de M. Hudon, le jury voulait savoir s’il était possible de simuler les deux coups de feu pour savoir combien de temps cela prenait. L’expert s’exécuta, soulignant que plusieurs facteurs peuvent influencer la rapidité du geste, comme l’habilité du tireur et le contexte dans lequel les coups sont tirés. Toutefois, l’utilisation de fausses cartouches en plastique a pu fausser les donnés en cour. Le jury a quand même été en mesure d’observer qu’il ne fallait que dix secondes pour tirer deux coups de feu.

Rappelons que l’accusé, accompagné de sa femme, avait appelé un taxi à proximité de l’aéroport Montréal-Trudeau. Sans argent, il a abattu le chauffeur qui les avait conduit près de chez une amie du couple, au coin des rues Darlington et Côte-Sainte-Catherine. Le procès se poursuit vendredi au palais de justice devant la juge Hélène Di Salvo.

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