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Le corridor de sécurité méconnu en milieu urbain

Photo: TC Media/Catherine Paquette

Bien que le nombre d’infractions ait diminué considérablement à Montréal depuis l’adoption de la loi sur le corridor de sécurité, les policiers constatent qu’elle est peu respectée par les automobilistes en milieu urbain.

En vigueur depuis août 2012, la loi sur le corridor de sécurité exige que les automobilistes s’éloignent des véhicules de patrouille, d’urgence et de surveillance en bordure de route ayant les gyrophares allumés, afin de laisser un espace sécuritaire à toute personne qui sortirait du véhicule.

En 2013, l’année suivant l’adoption de la loi, 900 constats ont été donnés aux automobilistes montréalais. Ce nombre diminue ensuite à 580 en 2014, puis 372 en 2015, fait savoir le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM).

Mais toutes les dispositions de la loi, telle que l’importance de ralentir ou s’arrêter en milieu urbain, même lorsque des véhicules des travaux publics sont arrêtés, ne sont pas suffisamment connues de la population, constatent les policiers. Le SPVM tenait le 21 juin une opération de sensibilisation sur la rue Hochelaga, dans l’arrondissement de Mercier – Hochelaga-Maisonneuve.

«Les images qui sont diffusées sont des modèles d’autoroute avec des accotements et des tranchées, mais là on est sur une route en ville. Il y a encore des problèmes et des situations dangereuses», explique l’inspecteur André Durocher, de la Division soutien aux opérations et patrouilles spécialisées du SPVM.

La situation serait selon lui en voie de s’améliorer sur les autoroutes.

«Au début les gens l’ignoraient complètement, maintenant, ils savent qu’il faut faire quelque chose, mais ne savent pas exactement quoi», affirme-t-il.

Le policier recommande aux automobilistes «d’user du gros bon sens» afin de créer un corridor sécuritaire, sans nécessairement empiéter sur toute la voie circulant en sens inverse.

«La règle la plus simple, c’est qu’à partir du moment où un véhicule d’urgence est arrêté, on doit faire preuve de prudence. On change de voie dans la mesure du possible, et sinon on ralentit ou on s’arrête», indique-t-il.

Les automobilistes qui ne respectent pas le corridor de sécurité s’exposent à des amendes allant de 200 à 300$ et à quatre points d’inaptitude.

Véhicules concernés

  • véhicule de police
  • ambulance
  • véhicule d’un service d’incendie
  • véhicule de Contrôle routier Québec
  • dépanneuse
  • véhicule de surveillance équipé d’une flèche jaune

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