Le skateboard a le vent dans les voiles
Témoignage de la vitalité et de la visibilité de cette communauté à Montréal, environ 150 amateurs de skateboard ont participé à la deuxième édition de la Descente de skateboard dimanche après-midi.
«L’objectif est de montrer que notre communauté peut être organisée et de transmettre une image positive [de notre sport et de ceux qui la pratique]. On n’est pas qu’une bande de mauvais garçons», a expliqué David Bouthiller, organisateur de l’évènement.
Des planchistes de tous âges se sont rassemblés à la Skate Plaza Montréal, situé au coin du boulevard De Maisonneuve et de l’avenue De Lorimier, puis ont roulé à bord de leurs bolides jusqu’à la place de la Paix, dans le Quartier des spectacles, où la pratique du skate a été autorisée il y a environ un an.
«Le skateboard est très positif, notamment pour les jeunes. On n’a pas besoin de beaucoup d’équipement et avec de la persévérance, on peut apprendre par soi-même et développer ses habiletés.» –David Bouthiller, organisateur de la Descente de skateboard
Il y a quelques années, les skaters qui s’aventuraient à la place de la Paix étaient régulièrement chassés par le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) et s’exposaient à des contraventions. «Cette année, les policiers ont donné des skateboard à dix jeunes en danger de tomber dans les gang de rue et les ont invités à la place de la Paix», s’est réjoui M. Bouthiller, qui souligne également la collaboration du SPVM à la Descente.
M. Bouthillier estime que Montréal est de plus en plus accueillante envers les adeptes de ce mode de transport actif, le conseil municipal ayant également adopté au printemps 2015 une motion pour autoriser les skateboards sur le réseau cyclable.
«Il y a une volonté des arrondissements de dialoguer avec nous», a souligné Todd Henderson, secrétaire et trésorier de l’Association de skateboard de Montréal (ASM), qui a été fondé au printemps 2015 pour défendre les intérêts des skaters, qui seraient de plus en plus nombreux.
L’ASM réclame que les skateboards soient permis dans plus de lieux publics, comme le parc Lafontaine. Elle souhaite aussi l’amélioration des installations dédiées à ce sport, qui seraient selon eux souvent mal adaptées et désuètes.