Catherine McKenna espère une rencontre privée avec Scott Pruitt
OTTAWA — La ministre fédérale de l’Environnement, Catherine McKenna, affirme que le Canada continuera de dialoguer avec la Maison-Blanche même si l’administration de Donald Trump a tourné le dos à l’accord de Paris sur les changements climatiques.
Mme McKenna, qui s’envolera dimanche pour l’Italie afin d’assister à une rencontre ministérielle du G7, a soutenu vendredi que le Canada et les États-Unis ont beaucoup d’autres sujets à aborder indépendamment de la lutte au réchauffement climatique.
La ministre espère pouvoir rencontrer en privé celui qui est à la tête de l’agence américaine de protection de l’environnement (EPA), Scott Pruitt.
Il s’agit de la première occasion qui se présent à Mme McKenna de s’entretenir directement avec M. Pruitt depuis que M. Trump a annoncé le retrait des États-Unis de l’accord de Paris. Cette décision a été largement motivée par les conseils promulgués par le chef de l’EPA au président américain.
Le fossé qui sépare M. Trump et les leaders européens du G7 — déjà apparent durant le récent sommet du mois dernier —a semblé s’élargir de façon exponentielle après que la décision de M. Trump eut été annoncée relativement à l’accord de Paris.
Si la vision du Canada mise de l’avant en matière d’affaires étrangères semble davantage alignée avec celle de l’Europe que de l’administration Trump, Mme McKenna assure qu’elle a de nombreux points de discussion qui figurent à son agenda en vue d’une éventuelle rencontre avec M. Pruitt. Ceux-ci ne se résument pas aux changements climatiques, a-t-elle dit.
La protection des plans d’eau, la pollution de l’air, les Grands Lacs et les innovations en matière d’énergies renouvelables sont tous des enjeux à aborder, a-t-elle exposé. Chacun de ceux-ci requiert que les lignes de communication avec Washington soient maintenues, a fait valoir la ministre.