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Il y a cinq ans, Badawi était emprisonné

Ensaf Haidar Photo: THE CANADIAN PRESS
Patrice Bergeron, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

QUÉBEC — L’opposition officielle a souligné jeudi un triste anniversaire à venir: il y aura exactement cinq ans samedi, le blogueur Raif Badawi était emprisonné en Arabie saoudite.

Le blogueur dont la famille est réfugiée à Sherbrooke purge une peine de 10 ans pour délit d’opinion. L’opposition péquiste lutte pour sa libération depuis les tout débuts et le député de Verchères, Stéphane Bergeron, a demandé jeudi au gouvernement Couillard de relancer le fédéral pour qu’il talonne Riyad.

En conférence de presse jeudi après-midi à l’Assemblée nationale, M. Bergeron a rappelé que Justin Trudeau s’était engagé en campagne électorale en 2015 à déployer tous les efforts possibles pour faire libérer M. Badawi.

«Tout ce qu’on a, ce sont des paroles mièvres, inefficaces, a déclaré le député, qui est porte-parole de l’opposition en relations internationales. C’est totalement inadmissible.»

Il a exigé que le Québec accentue la pression sur Ottawa pour que Justin Trudeau réalise son engagement et contacte sans relâche le régime saoudien, jusqu’à ce que Raif Badawi soit relâché.

«On sait que ce n’est pas dans les habitudes du gouvernement (Couillard) de mettre de la pression sur le fédéral, mais il est requis que le gouvernement du Québec le fasse, parce que manifestement le fédéral n’a pas l’intention de bouger par lui-même.»

Sa collègue, la députée de Taschereau, Agnès Maltais, a pris part au cours des années à de nombreuses vigiles réclamant la libération du blogueur. Elle a appelé à la poursuite de la mobilisation, parce qu’elle peut porter fruit, selon elle. La preuve: le sort de M. Badawi s’est néanmoins amélioré grâce aux pressions internationales.

«Si vous croyez que cela ne donne rien, attention», a-t-elle dit, au côté de M. Bergeron.

«M. Badawi avait comme sentence aussi d’être flagellé, et ce sont les mouvements internationaux qui ont fait qu’on a empêché qu’il soit, à toutes fins pratiques, à cause des flagellations, décédé aujourd’hui. Alors donc, oui, ça donne quelque chose.»

Un rassemblement se tiendra d’ailleurs à Québec vendredi soir à 19 h, à l’angle des rues Cartier et Grande-Allée, pour commémorer cet anniversaire funeste et renouveler les appels en faveur de la libération du blogueur.

Rappelons que Raif Badawi a été incarcéré pour avoir contesté par écrit le régime monarchique et avoir porté atteinte à l’Islam.

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