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Un Canadien détenu en Floride veut son transfert

Colin Perkel, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

TORONTO — Le gouverneur de la Floride a offert peu d’espoir, mercredi, aux proches d’un Canadien condamné à la prison à vie pour meurtre il y a une trentaine d’années aux États-Unis, et qui souhaite maintenant purger sa peine au Canada.

Le gouvernement canadien a accepté d’accueillir William Russell Davies, aujourd’hui âgé de 49 ans, mais les autorités de la Floride ont toujours refusé cet arrangement, possible en vertu d’un traité international.

Interrogé à ce sujet lors de son passage à Toronto mercredi pour mousser le tourisme dans sa région, le gouverneur de la Floride, Rick Scott, a précisé que son État «se préoccupe d’abord des victimes et de leurs proches», et qu’il faut suivre les règles. Le gouverneur républicain a refusé de discuter davantage de cette affaire.

William Russell Davies, de Richmond Hill, en Ontario, avait à peine 18 ans, en juin 1986, lorsqu’il a été accusé, avec cinq autres personnes, d’avoir abattu par balle une connaissance dans le parc Tomoka, près de Daytona Beach, en Floride. Deux ans plus tard, à l’issue d’un procès de sept heures seulement — qualifié par certains de «simulacre» —, un jury l’a reconnu coupable de meurtre prémédité. M. Davies, qui se décrivait lui-même comme un «mésadapté», a toujours clamé son innocence.

Une enquête publiée l’an dernier par La Presse canadienne a révélé qu’un des témoins-clés de la poursuite — l’un des cinq coaccusés, qui avaient tous accepté de plaider coupable en échange d’une peine réduite — avait admis qu’il était saoul le soir du crime. De plus, l’avocat de l’aide juridique Carmen Corrente, qui a défendu M. Davies au procès, a lui-même admis plus tard qu’il avait commis certaines erreurs. Me Corrente est aujourd’hui procureur général adjoint en Floride.

Les parents de William Russell Davies espéraient rencontrer le gouverneur Scott à Toronto, mais celui-ci a refusé. Les proches de M. Davies aimeraient que le détenu soit transféré au Canada pour faciliter les visites de ses parents, qui sont maintenant trop malades pour se rendre en Floride. Sa belle-soeur, Enza Davies, qui était sur place à Toronto mercredi, a soutenu que M. Davies avait changé radicalement et que son retour au Canada serait bien accueilli en général.

William Russell Davies sait aussi que ses chances d’obtenir une libération conditionnelle sont meilleures au Canada qu’en Floride.

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