Entente sur plaidoyer pour une cyberpharmacie

WINNIPEG — Une entente de principe imposant une amende de plusieurs millions de dollars à une pharmacie en ligne et à deux sociétés affiliées accusées d’avoir vendu des médicaments mal étiquetés et contrefaits aux États-Unis a été conclue.
L’entente, qui doit être approuvée par la cour de district du Montana, obligerait Canada Drugs et deux filiales à plaider coupables, à payer une amende de 5 millions $ US et à remettre 29 millions $ US.
Une autre entente concernant le président de l’entreprise, Kris Thorkelson, contraindrait ce dernier à verser une amende de 250 000 $ US et à purger une peine de 6 mois en détention à domicile suivie de quatre ans et demi de probation.
En vertu de ces ententes, l’entreprise devrait aussi renoncer à ses noms de domaine et arrêter de distribuer des médicaments non autorisés ou mal étiquetés aux États-Unis.
Canada Drugs a été accusée d’avoir vendu en ligne des médicaments contre le cancer contrefaits sur une période de trois ans s’étant terminée en 2012.
La Food and Drug Administration des États-Unis n’a pas voulu commenter l’affaire puisqu’elle se trouve toujours devant les tribunaux alors que Canada Drugs, Kris Thorkelson et l’avocat de l’entreprise n’ont pas rappelé La Presse canadienne.
Winnipeg était au coeur du boum des cyberpharmacies survenu au début des années 2000. Les ventes de médicaments canadiens relativement peu coûteux sur le marché américain ont rapidement augmenté, mais l’industrie s’est consolidée à mesure que les stocks s’amenuisaient.
Selon une entente présentée devant la cour de district du Montana, Canada Drugs et les sociétés affiliées remettront un montant reflétant minimalement les revenus générés par les activités qui leur sont reprochées.