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La légalisation du pot pourrait avoir un effet sur le tabagisme

Photo: Josie Desmarais/Métro

Le directeur-général du Conseil québécois sur le tabac et la santé (CQTS), Marc Drolet, croit qu’il faudra surveiller l’évolution de la prévalence du tabagisme à la suite de la légalisation du cannabis.

«Ça va être à surveiller parce qu’on n’a peu de données qui combinent cannabis et tabac, a-t-il dit mardi, au moment du lancement de la campagne de Semaine pour un Québec sans tabac. Ce qui est préoccupant, c’est l’initiation conjointe, donc les fumeurs qui commencent à fumer du cannabis et vice-versa.»

M. Drolet sera d’ailleurs en commission parlementaire mercredi pour présenter le mémoire du CQTS sur le projet de loi 157 qu’il qualifie de «bien fait». «La bonne nouvelle, c’est qu’il y a dans le projet de loi un fonds dédié à la prévention. Évidemment, notre préoccupation, ce sont les adolescents et les jeunes adultes», a-t-il précisé, soulignant par ailleurs que «les fumeurs consomment de trois à quatre fois plus de cannabis que la population en général».

C’est du 21 au 27 janvier qu’aura lieu la Semaine pour un Québec sans tabac. Si le directeur-général de l’organisme de prévention a insisté sur les jeunes adultes, c’est que 29% des 18 à 34 ans sont des fumeurs. «Avec les progrès accomplis, certaines personnes croient que le problème du tabagisme est sur le point d’être réglé, mais encore aujourd’hui, 18,4% des Québécois de plus de 12 ans fument», a rappelé Marc Drolet.

Selon les plus récentes données du Conference Board of Canada, près de 13 000 personnes meurent des suites du tabagisme chaque année au Québec. «C’est un décès à toutes les 40 minutes», a rappelé M. Drolet.

C’est pour cette raison que le CQTS a axé nommé sa campagne annuelle «Le tabac laisse des marques» afin de rappeler les «énormes risques auxquels s’exposent» les fumeurs.

C’est la comédienne Geneviève Brouillette, qui est la porte-parole de la semaine de prévention. «Arrêter de fumer, c’est le plus cadeau que je me suis fait dans la vie, a assuré celle qui a éteint sa dernière cigarette en 2001. C’est comme laisser un conjoint malsain. Une fois que c’est fait, on se dit qu’on aurait dû le faire il y a longtemps.»

En plus de la Semaine de prévention, le Défi J’arrête, j’y gagne aura lieu à partir du 5 février. Les inscriptions sont d’ailleurs déjà en cours.

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