Soutenez

Justin et Jean-Martin

Photo: La Presse Canadienne

Deux grosses histoires, cette semaine: le retour d’Aussant-l’enfant-prodige au Parti québécois, et le voyage-catastrophe de Justin en Inde.

Ce que je pense du premier? Que malgré toute la visibilité obtenue (pensons notamment au Devoir qui le proclamait meilleure invention depuis l’eau chaude), Aussant n’a pu faire mieux, aux élections de 2012, qu’un gargantuesque 1,89% des suffrages. À peine plus que le Parti vert dirigé par l’ultra-médiatisé…Claude Sabourin. À peine davantage que le suave Parti conservateur du Québec.

Morale de l’histoire? Excellent pour se plaquer dans les médias, le JMA, que ce soit pour la tournée de Faut qu’on se parle ou encore son dernier concert de piano. Manifestement coqueluche, il se veut une superbe prise pour le PQ, tant sur le plan des compétences que de la notorité. Reste que celle-ci, du moins à l’heure actuelle, repose davantage sur un vague espoir que sur quelconques réalisations politiques. En bref, on relaxe. Bravo toutefois aux calembours balancés aux suites de l’annonce. Mon meilleur? Aussant et Lisée. Je ris. Pour vrai.

***

Trudeau en Inde, maintenant. Euf. Par où commencer? Par cette boutade d’Omar Abdullah, ancien chef du gouvernement du Jammu-et-Cachemire: «pour votre information, nous, les Indiens, ne nous habillons pas comme ça tous les jours, pas même à Bollywood».

On savait déjà la propension de l’ex-prof de théâtre pour le spectacle. On se rappelle son strip-tease (pas de farce) au profit d’un organisme de charité quelconque. On se souvient l’attention portée, lors d’une rencontre du sérieux G-8, sur sa paire de chaussettes à l’effigie de Chewbacca, de Star Wars. À son déguisement de Superman, en plein parlement. S’ajoutent à ceci les multiples visites auprès d’autochtones canadiens ou communautés culturelles, lors desquelles il ne se fait visiblement pas prier pour enfiler quelconque costume traditionnel ou vêtement d’ordre religieux.

Ceci, bien évidemment, constitue un parfait contraste avec le frigorifique Harper. Pas de mal à ça, surtout quand il s’agit de témoigner d’un respect à certains groupes brimés.

Reste que le point de saturation approche, et à grands pas. Parce d’aucuns ont l’impression que notre premier ministre s’amuse davantage à se déguiser qu’à gouverner. Que le pouvoir est devenu, en quelque sort, le stage de son prochain spectacle. Qu’il s’affaire à être plus Indien, plus autochtone ou plus musulman que les principaux intéressés.

La claire impression que l’énergie déployée à tout ce flafla siphonne l’attention devant être portée aux vrais trucs: environnement, justice sociale et économie, pour seuls exemples.

Les premières bouchées d’une barbe à papa sont sympas. Mais les suivantes écoeurent.

Le mot de la fin:

F_berard@twitter.com

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.